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Black Box : Cerveau malade (Kiss the Sky – pilote)

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Catherine Black est une neurologue de renommée mondiale, mais elle est également bipolaire, ce qui pourrait mettre sa carrière en danger si cela était découvert. Quand elle reçoit une demande en mariage, ses angoisses la submergent et elle arrête de prendre ses médicaments, ce qui la plonge dans une spirale destructrice.

Malgré l’échec de Do No Harm sur NBC la saison dernière, ABC s’essaie à son tour au coup du médecin psychologiquement malade, mais qui tente de garder cela secret. Avec Black Box, on entre donc dans la vie de Catherine Black (Kelly Reilly), neurologue mondialement célébrée pour son travail, qui est bipolaire. Seule sa famille est au courant de ce fait, puisqu’elle prend ses médicaments. Du moins, la plupart du temps. Elle reconnait elle-même avoir tendance à les oublier volontairement quand cela lui plait, ce qui est irresponsable de sa part, mais il semble que même une femme de son intelligence sachant tout ce qu’elle pourrait perdre n’est pas au-dessus de ce genre de comportement.

Quoi qu’il en soit, ce premier épisode de Black Box nous propose de découvrir la vie de Catherine avec et sans ses médicaments. L’idée étant bien entendue d’exposer au maximum les enjeux dramatiques accompagnant la maladie. Malheureusement, c’est également une façon extrêmement chaotique de mettre en place les éléments clés du show.

Véritable grand huit narratif, ce pilote cherche ainsi à prendre la forme d’un drama médical plus que classique, mais sans vraiment y mettre beaucoup de volonté. En contrepartie, on nous sert une héroïne qui en fait des tonnes, à cause de sa maladie, et on tente de nous expliquer pourquoi. La finesse n’étant pas dans le montage de l’épisode, tout ceci ressemble par moment à un assemblage aléatoire de scènes dont la cohésion est maintenue par un fil tellement fin qu’il semble continuellement sur le point de se briser.

Les intrigues médicales ne prennent alors aucune dimension dramatique, tandis que les rebondissements dans la vie privée de Catherine sont exposés avec une telle lourdeur que leur développement en devient rapidement exaspérant. De son potentiel fiancé qui ne sait pas comment gérer la situation à la révélation sur sa nièce qui est introduite sans pincettes, il y avait déjà de quoi faire, mais il fallait également nous balancer à mi-parcours des flashbacks sur le suicide de sa mère pour ajouter une couche de manipulation émotionnelle au mélange.

Au bout du compte, il apparait évident que si Catherine consommait ses médicaments comme elle est censée le faire, Black Box serait probablement sans intérêt. Néanmoins, elle ne fait pas et cela ne prouve pas pour autant qu’il y ait vraiment grand-chose à raconter. Au contraire, il semble que cela n’ajoute qu’un gros nuage de fumée qui tente de camoufler le fait que les scénaristes tournent en rond. Ils n’ont qu’une chose à dire et cela est fait à la fin du premier acte.

On peut donc légitimement se demander ce que Black Box nous proposera par la suite. Catherine aura-t-elle son patient de la semaine qu’elle soignera entre deux crises ? Va-t-elle prendre ses médicaments et nous servir une série médicale classique ?

Aucune de ces propositions n’est spécialement attirante à ce point. Ce pilote n’a rien de prometteur et ce n’est pas la personnalité de son héroïne qui donne envie de s’investir dans la suite. Cette introduction est simplement un fourre-tout sans saveur qui n’offre pas une vision de ce que Black Box est censée être. Trouver ce qui doit motiver à poursuivre cette histoire est un véritable challenge qui n’aboutit à rien qui pourrait justifier de regarder ce qui vient après.