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Séries Black Summer Saison 1 : L’été des zombies

Black Summer Saison 1 : L’été des zombies

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Black Summer Saison 1 Netflix - Black Summer Saison 1 : L'été des zombies

Quand la série Fear The Walking Dead fut introduite, il était question de suivre un groupe de survivants au moment où les morts sont revenus à la vie et que la civilisation s’est écroulée. Sur papier, la série Black Summer de Netflix propose la même chose, mais l’exécution du concept est bien différente.

Présentée à l’origine comme étant un spin-off de Z Nation, venant par ailleurs de la même maison de production et du même co-créateur (Karl Schaefer travaillant ici avec John Hyams), Black Summer n’a pas réellement de connexion avec sa prétendue série mère dans laquelle il fut, à un moment, évoqué le premier été difficile après l’apparition des zombies.

Ce nouveau show est donc totalement indépendant et bénéficie d’un budget plus important que celui de la série SyFy, sans parler d’une approche artistique plus intrigante.

Tout commence au moment où une famille sort d’une maison et se met à courir, rejoignant alors une foule qui se presse pour embarquer dans un convoi militaire. Malheureusement pour Rose (Jaime King), son mari a été blessé et ils sont tous les deux interdits de rejoindre leur fille qui disparait au loin à bord d’un camion.

C’est donc l’histoire du voyage de Rose vers le stade où les réfugiés sont rassemblés. Son mari meurt rapidement, mais elle rencontre « Spears », un criminel qui a pris l’identité d’un militaire. Leur périple n’est qu’un angle exploré dans cette saison, puisque Black Summer alterne les points de vue, suivant plusieurs groupes qui se font et se défont au gré des attaques, aussi bien des hommes que des zombies.

La première saison se compose ainsi de 8 épisodes à la durée très variables (de 45 à 21 minutes) qui revisitent des situations communes à ce type de récit — des dangers sur la route aux immeubles qui deviennent des prisons. Ce n’est pas spécialement original dans le fond, mais les scénaristes sont surtout intéressés par la forme. Ils veulent nous livrer un véritable Survival. Tout se repose sur la tension, la violence et l’idée que tout s’écroule autour des protagonistes.

Le développement des personnages est assez superficiel. C’est à peine si l’on a le temps d’apprendre le nom de certains qu’ils se font tuer. La majorité d’entre eux est définie assez simplement, mais ils restent suffisamment distincts pour que l’on puisse s’investir dans leur survie. Le fait est qu’ils n’ont pas le temps de faire connaissance. Ils courent, se cachent, tentent le tout pour le tout afin d’arriver à leur destination. Ils doivent se faire confiance, mais cela ne doit pas dire qu’ils deviennent amis. Ils doivent accepter de faire des sacrifices et d’aller plus loin qu’ils ne le pensaient possible pour survivre.

Black Summer est ce que la première saison de Fear The Walking Dead aurait pu être si elle ne s’était pas égarée dans le mélodrame familial et des thématiques creuses. C’est une série qui est addictive et qui surprend, offrant une réelle immersion dans cette Apocalypse et qui s’amuse à varier les terrains de jeu — cela culmine de façon assez jubilatoire dans une véritable guérilla urbaine où des dizaines de survivants luttent dans les rues de la ville contre des hordes de zombies.

Assez courte, mais suffisamment longue pour ce qu’elle cherchait à accomplir, cette première saison de Black Summer s’en tient à l’essentiel et, en suivant cette voie, délivre ce qu’aucune autre série de zombies n’est parvenue à proposer jusque-là. Son concept n’est visiblement pas fait pour durer, mais c’est ce qu’il fallait pour éviter les bagages inutiles. Il sera donc intéressant de voir ce que la saison 2 peut faire pour ne pas perdre le momentum généré par la première.


Publié en février 2020, cet article sur la saison 1 de Black Summer est aujourd’hui remis en avant à l’approche de la mise en ligne de la saison 2 le jeudi 17 juin sur Netflix.

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