Aller au contenu
Séries Autres séries Blindspot Saison 4 : Moins cela a de sens, meilleure est la série

Blindspot Saison 4 : Moins cela a de sens, meilleure est la série

  • par
  • 4 min read

Blindspot Saison 4 Episode 13 - Blindspot Saison 4 : Moins cela a de sens, meilleure est la série

Durant ses deux premières saisons, les scénaristes de Blindspot ont essayé de nous servir des intrigues sombres peuplées de personnages rongés par leurs secrets et tiraillés par des mystères encore plus grands. La menace était massive, nous disait-on. Les twists étaient nombreux. Le résultat était moribond.

La recette n’a pas changé, mais depuis la saison 3, la tonalité a évolué. Il semble que Martin Gero a simplement embrassé l’absurdité des concepts de sa série et a décidé de ne plus chercher à entretenir un semblant de réalisme.

Concrètement, un peu à l’image de Legends of Tomorrow, Blindspot est une série qui a arrêté de se prendre au sérieux et cela la rend vraiment divertissante. Malgré tout, le cliffhanger de la saison 3 paraissait pousser le bouchon un peu trop loin. Jane était redevenue Remi et elle voulait se venger de Weller pour ce qu’il lui a fait (?!?).

On débute ainsi la saison 4 après un petit saut temporel et une légère surprise, il se trouve qu’avoir Remi qui se fait passer pour Jane n’était pas une mauvaise idée. Au contraire, la duplicité du personnage lui redonne une certaine pertinence. Il faut le reconnaitre, Jane a toujours eu un intérêt limité, en particulier parce qu’elle a été développée à travers les autres. Elle était l’intérêt romantique de Weller, la sœur de Roman et la fille de Shepherd. Elle était une page blanche dont l’histoire a été écrite du point de vue de ceux qui l’entouraient, et non du sien.

Les scénaristes peuvent à présent faire ce qu’ils veulent d’elle et le démontrent. Ils ont trouvé un twist ridicule et sont allés jusqu’au bout avec. On efface les dernières années et l’on joue avec Remi. Elle est plus intense que Jane, plus imprévisible et plus déterminée.

De plus, Remi/Jane n’est finalement plus l’héroïne de Blindspot, la série étant devenue un véritable ensemble show. Il y en a pour tout le monde, même pour Rich Dotcom qui est officiellement régulier cette saison.

Quoi qu’il en soit, l’histoire s’ouvre dans plusieurs directions. La première suit les pistes que Roman a laissées derrière lui. La seconde s’intéresse à Zapata qui est passée du côté obscur. La troisième est donc au sujet de Remi. On ajoute par-dessus des intrigues plus courtes pour faire avancer les épisodes et développer les personnages, et nous voici avec un début de saison 4 qui fournit de quoi divertir.

Comme je le disais, les scénaristes de Blindspot ont embrassé le n’importe quoi de leur série et ils le prouvent assez bien en ramenant Matthew Weitz (Aaron Abrams), ancien politicien qui était en guerre contre l’équipe, pour qu’ils prennent la tête du FBI. C’est juste ridicule, mais Weitz est tellement une caricature au point de départ que cela fait immédiatement des étincelles, dans le bon sens du terme. Il ajoute une dose de second degré et d’imprévisibilité qui s’accorde assez bien avec l’idée générale de ce début de saison : rien n’est jamais trop énorme.

La première moitié de cette saison 4 nous offre donc l’incarnation la plus décomplexée de Blindspot jusque-là et il est difficile de s’en plaindre. L’équipe créative s’amuse, les acteurs sont plus à l’aise que jamais et tout est permis. Il y a de quoi être surpris régulièrement et bien rire, et il y a assez d’action pour que la série ne trahisse pas sa nature profonde.

Blindspot ne sera jamais de la grande télévision, mais depuis que les scénaristes l’ont compris, elle est devenue un divertissement réjouissant, ce que ce début de saison 4 confirma amplement.

Étiquettes: