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Bonnie & Clyde : une cavale sans surprise (mini-série)

Bonnie and clyde1 - Bonnie & Clyde : une cavale sans surprise (mini-série)

Durant la période de la Grande Dépression, Clyde Barrow et Bonnie Parker ont de grands rêves, mais pas les moyens de les réaliser. Ils décident alors de braquer une banque, ce qui lancera leur longue carrière.

A&E, Lifetime et History voulait créer l’évènement en diffusant simultanément une mini-série. Pour ce faire, il était nécessaire de trouver un sujet pour explorer des thématiques proches de ce que chacune des chaines propose habituellement. Il fallait dès lors, dans les grandes lignes, un programme basé sur une histoire vraie et qui pouvait parler à un public féminin.

Nous voici alors avec Bonnie & Clyde. Le couple qui fut en grande partie popularisé par le film d’Arthur Pennir?t=critictoo 21&l=ur2&o=8 - Bonnie & Clyde : une cavale sans surprise (mini-série), avec Warren Beatty et Faye Dunaway dans les premiers rôles, est ainsi de retour pour braquer les banques du Sud-ouest des États-Unis pendant la Grande Dépression.

Si le long métrage a immortalisé le couple dans la culture populaire, Clyde Barrow et Bonnie Parker ont réellement existé et leurs crimes ont été documentés. Il y avait donc matière à raconter en offrant un regard différent sur ce qui a été fait jusque-là. Du moins, en théorie, puisque le scénario signé par John Rice et Joe Batteer s’occupe avant tout de faire les présentations puis de lister les moments marquants de la carrière des deux braqueurs et de leurs occasionnels partenaires.

L’approche factuelle structure de façon assez rigide la mini-série qui doit alors compter principalement sur son casting pour tenter de se trouver une personnalité. Dans le registre, si Emile Hirsch et Holliday Grainger s’imposent solidement dès le départ, les seconds couteaux n’auront par contre que de rares occasions pour en faire autant, entretenant dès lors en grande partie la superficialité de l’ensemble – du gâchis quand on voit ce que Holly Hunter et William Hurt se retrouvent à faire.

En tout cas, le couple star tient la mesure du mieux possible, ajoutant de la couleur pour aider une réalisation relativement moribonde qui parvient pourtant par moment à rendre la platitude du scénario moins notable.

Les passages marquants de la cavale de Bonnie et Clyde s’enchainent cependant sans déplaisir, mais la monotonie prend rapidement le dessus sur tout le reste. Même les maigres tentatives d’exploration de thématiques pertinentes comme la perception de la place de la femme dans la société américaine du début des années 30, les dégâts de la Grande Dépression ou encore la responsabilité de la presse ne parviennent pas à apporter de l’épaisseur au récit. Il faut dire que tous ces sujets ne sont qu’effleurés et le fait qu’ils soient présents semble surtout être dû au fameux cahier des charges pour justifier la diffusion sur History et Lifetime.

Globalement, Bonnie & Clyde se laisse regarder bien qu’elle soit des plus oubliable. À quelques moments durant les 3 heures que dure cette mini-série, un véritable potentiel est palpable, mais cela reste superficiel et ce n’est clairement pas suffisant pour élever le niveau de l’ensemble.