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Brooklyn Nine-Nine, Saison 2 : L’année de la maturité

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Brooklyn Nine Nine Saison 2 - Brooklyn Nine-Nine, Saison 2 : L’année de la maturité

Comme beaucoup de comédies, Brooklyn Nine-Nine a entamé sa seconde saison avec des dynamiques qui sont relativement éloignées de celles que l’on trouvait dans le pilote. Nous avons ainsi eu une saison d’ajustements durant laquelle les acteurs ont adapté leur rythme comique pour servir un matériel qui joue toujours plus sur leurs forces.

Quand on rejoint les flics du Nine-Nine au début de la seconde saison, il ne leur faut donc que peu de temps pour retrouver leurs marques et nous délivrer l’humour que l’on est en droit d’attendre de leur part à présent. Concrètement, une fois que le cliffhanger de fin de saison 1 est résolu, la routine reprend sa place pour le meilleur.

Cette saison 2 de Brooklyn Nine-Nine ne pourrait cependant pas être réduite à n’être que la continuité de la première, même si c’est ce qu’elle offre au départ. Il ne faut malgré tout pas trop longtemps pour que prennent forme quelques storylines réellement brillantes qui vont permettre au show de passer à la vitesse supérieure.

C’est ainsi que Madeline Wuntch (Kyra Sedgwick) entre en jeu. Ancienne partenaire et amie du capitaine Holt, elle est à présent sa pire ennemie. Leurs joutes verbales spectaculaires, leurs stratèges pour mieux se nuire et l’inattendue tension sexuelle que Wuntch cherche à alimenter rendent chacune de leur rencontre simplement jubilatoire. Dire que Raymond Holt a sans tarder volé la vedette à Jake Peralta serait réduire le travail accompli au niveau des dynamiques entre les personnages dans cette seconde saison, mais cela ne serait tout de même pas très loin de la vérité. Quand Andre Braugher entre en scène, il s’impose immédiatement comme étant le centre d’intérêt et la source principale de l’humour. Ses faces à faces avec Kyra Sedgwick jouant sur ses plus grandes forces, ils sont rapidement devenus étonnement épiques et immanquables.

Bien entendu, si Brooklyn Nine-Nine se résumait à voir la capitaine Holt faire son travail, son potentiel comique perdrait de sa fraicheur. Cela dit, ce n’est pas le cas, puisqu’il s’agit d’un ensemble show qui se montre, d’ailleurs, déjà solide sans son atout premier.

Dans ce sens, il est intéressant de constater à quel point Andy Samberg sait se mettre en retrait pour laisser ses partenaires s’imposer toujours plus à l’écran. Même Hitchcock et Scully sortent par moment de leur ridicule routine pour briller, ne serait-ce que quelques instants.

Néanmoins, c’est Boyle qui grandit le plus durant cette saison. Bien qu’il se contente le plus souvent d’être un faire-valoir, il le fait avec un tel enthousiasme qu’il devient réellement celui qui entretient la cohésion au 99. Joe Lo Truglio fait des étincelles et cela peut se transformer en un véritable feu d’artifice quand il est associé à Chelsea Peretti.

Diaz est également développée de façon intéressante et cela se fait en l’éloignant justement de Boyle. Leur relation will they/won’t they du départ ayant totalement disparu, l’intimidante Rosa se verra offrir l’opportunité de s’aventurer hors de sa zone de confort avec un intérêt romantique dont la seule pertinence est de lier la détective au capitaine – une association qui fait là aussi des merveilles.

Dans tout ça, on pourrait presque oublier Amy. Les scénaristes la négligent malheureusement, préférant la garder sous le coude pour le moment où ils décideront de creuser sa relation avec Jake. En attendant, celui-ci semble justement se diriger sur une route qui le préparera pour cette romance teasée depuis les débuts. C’est ainsi qu’Eva Longoria entre en jeu et sera, regrettablement, légèrement sous-exploitée.

Il faut dire qu’il y a du monde au Nine-Nine au point que l’on pourrait presque en oublier certains, comme le sergent Jeffords, même si lui aussi est amplement développé. On peut juste regretter que ses histoires tirent toujours sur les mêmes cordes.

Quoi qu’il en soit, cette saison 2 de Brooklyn Nine-Nine avait clairement beaucoup de bonnes choses à offrir. Les personnages vont majoritairement mûrir et l’humour se renforce grâce à cela. Il est ainsi étonnant de constater que les scénaristes ont décidé de conclure en prenant le risque de bousculer la dynamique de leur show, mais cela témoigne bien du chemin parcouru depuis le commencement. Jake et ses collègues sont indéniablement prêts pour surmonter de nouveaux obstacles.