Un homme est retrouvé assassiné dans un parc. Ryan et Esposito partent interroger une personne pouvant les aider à retrouver le tueur, mais en se lançant à sa poursuite, Esposito se retrouve pris en otage dans une rame de métro.
C’est avec un épisode de huis clos que Castle revient cette semaine. Ce procédé permet de créer un phénomène de tension que des enquêtes à la semaine n’arrivent que très peu souvent à reproduire. Nombre de séries l’utilisent, mais les résultats sont souvent mitigés. Si Castle et Martha étaient les victimes de braqueurs de banque dans Cops and Robbers (4-07), l’épisode n’avait pas su profiter de l’opportunité offerte par ce type de structure narrative. Au contraire de Kill Switch qui parvient à rester constant dans la qualité du suspense proposé.
Cette fois, c’est donc Esposito qui est la victime de la prise d’otage, procédé vraisemblablement employé de manière à faire comprendre au détective que Lanie est la femme qu’il lui faut. Dès lors, l’épisode paraît un peu simple dans son idée en filigrane, mais cela n’empêche pas ce dernier d’être efficace dans l’introspection du personnage. Kill Switch s’attarde ainsi sur les attentes et envies d’Espo quant à sa relation avec la légiste. La discussion dans la voiture avec Ryan se révèle d’ailleurs moins anodine qu’elle ne laisse paraître – surtout pour ce dernier. Pris en otage dans un métro il devra faire équipe avec une policière, jouée par Jessica Camacho. Si leur association fonctionne bien, cette dernière n’est finalement qu’un accessoire pour le faire évoluer dans la bonne direction.
Le point positif de l’épisode est que l’enquête n’empiète que peu sur la prise d’otages en elle-même. Cette dernière est faite de silences, seulement entrecoupés par l’asthme du preneur d’otage, interprété par Will Rothhaar. Qui plus est, la rame de métro dans le tunnel offre un lieu angoissant et l’ambiance se veut véritablement oppressante. Tous les codes de thrillers à huis clos sont réutilisés et les scénaristes réussissent à nous faire nous tenir à nos sièges. Bien évidemment, on ne craint pas pour la vie d’Esposito, néanmoins la tension est présente et l’on se demande comment cette prise d’otage va pouvoir se résoudre.
Il faut dire que l’intrigue en elle-même est assez compliquée, prenant vite l’allure d’un complot gouvernemental – au plus grand plaisir de Castle. C’est complexe, on ne sait pas vraiment où l’on va et il en résulte un petit sentiment d’inconnu, ce qu’il manque à la plupart des épisodes de Castle. De plus, l’enquête bénéficie de l’implication de tous les personnages secondaires. Si Lanie trouve naturellement sa place dans le scénario, le capitaine Gates et Tori interviennent également pour aider à l’avancement des recherches.
Le problème de cet épisode réside toutefois dans ses dernières minutes. Ebola fait assurément partie de l’actualité, mais il n’était pas nécessaire d’inclure un virus dans toute cette histoire. Alors certes, la résolution de l’intrigue fait que cela possède une certaine logique, mais cela semble plus forcé qu’autre chose. Cependant, l’épisode n’en pâtit pas trop, ce détail étant négligeable.
Kill Switch est donc un épisode différent que ce à quoi nous avait habitué Castle durant sept saisons. Il révèle que les scénaristes sont capables de s’améliorer avec le temps dans ce type d’épisodes à peu d’enjeux narratifs, qui peuvent être toutefois très prenants lorsque l’écriture est au niveau. En outre, il y a pour les fans du couple Caskett un clin d’œil sympathique aux premières heures de la série et Ryan et Espo gagnent en profondeur. La bonne série d’épisodes continue donc sa lancée et semble définitivement indiquer que le changement de showrunner a été intégré permettant à cette septième saison de briller par sa qualité trop souvent disparate l’année précédente.