Bien malgré elle, Kate se retrouve garde du corps d’un riche et bel industriel que l’on a essayé de tuer et se laisse gentiment charmer, déclenchant la jalousie de Castle. Avec l’aide de Ryan et d’Esposito, celui-ci met tout en œuvre pour résoudre l’enquête au plus vite, histoire de récupérer au plus vite sa partenaire.
Comme Hannibal, Castle fait les frais de l’actualité cette semaine. Afin de respecter les familles des victimes des attentats de Boston, l’épisode 21 (Still) – qui parle directement d’une bombe – a été repoussé à la semaine prochaine et échangé avec l’épisode 22, The Squab and the Quail.
Ce petit changement de programmation a pour effet de nous plonger directement dans ce qui semble être le fil conducteur de cette fin de saison : la fragilité de la liaison entre les deux héros. Plus que jamais, il apparaît qu’ils ne sont pas sur la même longueur d’onde comme en témoigne la dernière scène de l’épisode. Comme bien des femmes, après un an de relation, Kate se demande où cela peut bien les mener. Mais lorsqu’elle pose la question à Castle, il répond au premier degré sans aucune malice ou aucun désir d’éviter la discussion. Ce n’est juste pas à son ordre du jour.
Sur le papier, l’intrigue de The Squab and the Quail était aussi séduisante que sa guest star, le beau Ioan Gruffudd avec ses costumes et son brushing parfaits. L’exécution est pourtant un tantinet fainéante et ne parvient pas à renouer avec d’anciens épisodes qui exploitaient assez joyeusement la jalousie de l’un ou de l’autre alors même qu’ils n’étaient pas en couple.
Il est facile de « coincer » Beckett dans une suite fabuleuse avec un mec superbe qui la drague très ouvertement alors que son petit-ami en titre préfère ses jeux vidéo à un show sexy.
Pourtant la première partie de l’épisode est fort drôle, Beckett ne se gênant pas pour faire remarquer à Castle qu’il l’a prise pour acquis et se vengeant joliment et innocemment en faisant les yeux doux au milliardaire. L’ennui c’est qu’à ce stade, il y a presque plus d’alchimie entre Gruffudd et Katic qu’entre elle et Fillion alors même que le personnage d’Eric est on ne peut plus caricatural.
L’épisode devient alors un hymne à la beauté et à la personnalité de Kate Beckett, deux choses qui ne font certes aucun doute mais qui sont mises en scène avec mièvrerie avec force regards lourds de sens, sourires charmeurs et baiser volé.
Comme beaucoup d’autres séries de 22 épisodes, Castle se doit de garder le meilleur pour la fin et tire sur la corde à cette époque de l’année. C’est très exactement ce qui est fait ici en repoussant le moment de la confrontation entre les deux amants. S’il n’est pas étonnant que Kate en veuille plus, elle qui s’est complètement livrée à Rick en laissant tomber des barrières émotionnelles mises en place depuis des années, la réaction détachée de l’écrivain est étrange dans la mesure où c’est lui qui a le premier souhaité cette liaison et son dénouement heureux en fin de saison dernière.
En résumé, le changement de programmation n’a peut-être pas profité à The Squab and the Quail qui vient se placer juste derrière un autre questionnement sur la pérennité de la relation Kate/Castle lors du précédent épisode. Passé le ton bon enfant, l’intrigue a bien du mal à se maintenir et n’offre pas les réponses attendues.