Depuis la saison dernière, Chicago PD n’est plus entre les mains du co-créateur Matt Olmstead, mais entre celles de Rick Eid qui ne semble toujours pas trop savoir ce qu’il doit faire avec une bonne partie des personnages.
Ainsi, la première moitié de cette saison 6 nous ramène auprès de l’équipe de Voight suite à la mort d’Olinsky. On pouvait penser qu’un tel évènement bousculerait la série, mais ce bon vieux Alvin Olinsky ne faisait plus grand-chose dans le show au point que personne n’a été engagé pour le remplacer.
Voight regagne sans tarder sa position, passe un accord avec la Deputy Superintendent Katherine Brennan (Anne Heche) qui doit l’appuyer en échange de quelques faveurs, et reprend le business comme si de rien était.
Le souci est que rien de vraiment pertinent ne s’est produit dans Chicago PD depuis un moment, si l’on excepte le sort tragique réservé à Olinsky. Voight est toujours étrangement effacé, mais il semble tout de même être plus présent qu’Antonio (Jon Seda) qui a pourtant le droit à une storyline dramatique — qui arrive à point pour nous rappeler qu’il fait encore partie de l’équipe.
Il faut dire que les investigations sont terriblement génériques. La série n’a pas fait sa marque en se montrant crédible, mais en évoluant dans une zone où le bien, le mal et la justice ne se distinguent pas très clairement. Concrètement, la moralité douteuse de Voight rendait les choses plus intenses et imprévisibles.
Pour le reste, Chicago PD est une série policière assez classique et c’est bien là le problème. Cette saison 6 ne tente pas de reconnecter avec ce qui faisait la différence auparavant et, pire que tout, elle ne propose rien en échange. Même ce qui est arrivé à Olinsky n’a sorti personne de l’état de torpeur qui s’est maintenant installé il y a un moment déjà.
En fait, tout ce que l’on nous offre est une romance entre Ruzek (Patrick John Flueger) et Upton (Tracy Spiridakos). Rien de plus passionnant. Le développement des autres personnages est devenu inexistant et le peu d’intrigues qui leur est donné apparait le plus souvent être sans conséquence – à l’exception de celle concernant Antonio, mais ce n’est pas vraiment positif.
Concrètement, cette saison 6 de Chicago PD souffre d’une écriture tellement paresseuse qu’elle ne parvient même plus à divertir honnêtement. Si la série n’a jamais flirté avec l’excellence, on ne peut pas nier qu’elle n’ennuyait pas. Après une saison et demie entre les mains de Rick Eid, on ne peut certainement plus en dire autant.