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Séries Chuck, l’espion que j’aimais

Chuck, l’espion que j’aimais

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Chuck Serie - Chuck, l’espion que j’aimais

Créée en 2007 par Josh Schwartz (The OC) et Chris Fedak, Chuck célèbre aujourd’hui ses 10 ans. Une occasion comme une autre pour en reparler. Commençons donc par des présentations rapides pour ceux qui ne la connaissent pas encore.

Chuck raconte le quotidien de Chuck Bartowski (Zachary Levi), un nerd passionné d’ordinateurs travaillant au service après-vente du Buy More de Burbank (Californie). Sa paisible — bien que dénuée d’ambition — existence se voit bouleversée lorsque Bryce Larkin (Matt Bomer), son ancien meilleur ami à Stanford, lui envoie un e-mail encodé avec tous les secrets de la NSA et de la CIA, l’Intersecret (Intersect en VO). John Casey (Adam Baldwin), agent de la NSA sans pitié nostalgique des années Reagan, et Sarah Walker (Yvonne Strahovski), espionne de la CIA trahie par Bryce, vont alors débarquer dans la vie de Chuck, l’initiant au monde de l’espionnage tout en le protégeant de ses dangers. Chuck devra désormais jongler entre sa fausse relation amoureuse avec Sarah servant de couverture, son meilleur ami Morgan (Joshua Gomez), son travail au Buy More et sa sœur Ellie (Sarah Lancaster), tout en essayant de savoir ce qu’il veut faire de sa vie.

Disons-le tout de suite, Chuck n’est pas la série de la décennie. Si vous cherchez des scénarios à la Breaking Bad ou des intrigues à la Game of Thrones, passez votre chemin. Cependant, le show a grandement influencé ce que j’attends principalement d’une série : des personnages bien écrits. Son casting est aussi éclectique que talentueux ; de ses principaux protagonistes à ceux plus secondaires tels que Jeff (Scott Krinsky) et Lester (Vik Sahay), deux des étranges employés du Buy More, aucun ne s’affirmera comme un point faible. Chuck est une comédie capable à certains moments de se montrer plus sérieuse et les personnages facilitent ce mélange de tons.

Chuck est remplie de références à la pop culture. Cela se remarque tout aussi bien dans les échanges entre Chuck et Morgan que dans le choix des guest stars. Par exemple, les parents de Chuck sont joués par Scott Bakula — qui était alors connu pour être le héros de Code Quantum et Star Trek Enterprise — et Linda Hamilton, la star des premiers films Terminator. À ceux-ci se rajoutent notamment Timothy Dalton (James Bond), sans aucun doute le meilleur méchant de la série, Carrie Ann Moss (Matrix), intérêt amoureux de Casey, et plusieurs autres acteurs qui nous font dire « ah, mais celui-là, je l’ai déjà vu(e) jouer quelque part ! ».

Néanmoins, le plus gros point fort de Chuck se trouve dans la relation Chuck-Sarah, ou Charah pour les shippers tels que moi. Le postulat de base demeure certes hyper classique, mais on se retrouve vite à croire en ce conte de fées où le pauvre hère est un nerd maladroit au grand cœur et la princesse est une magnifique espionne. Le talent comique de Zachary Levi, très bien complété par les cascades d’Yvonne Strahovski, fait mouche à chaque fois et l’on observe Sarah tomber petit à petit amoureuse de Chuck. Les deux personnages ne perdront pas de leur saveur une fois en couple, bien au contraire. Auprès de Chuck, Sarah s’adoucit et fait ressortir un côté comique tandis que Chuck se responsabilise du fait des missions qui lui sont confiées.

En résumé, Chuck, comme son personnage principal, a un cœur gros comme ça. C’est un show qui est résolument drôle et optimiste, dans un monde télévisé de plus en plus sombre. De plus, la série est devenue culte aux États-Unis en raison de ses scores d’audience toujours plus faibles. Les fans ont maintes et maintes fois maintenu le show en vie, à l’aide de pétitions, manifestations ou encore ventes de sandwichs Subway — la marque s’offrira d’ailleurs un placement de produit final digne des meilleurs aperçus dans Community. La série n’est de loin pas un classique, mais elle peut toucher tout le monde.

Tout au long des 91 épisodes, on rit avec l’ensemble des personnages dans ce qui s’apparente être la fusion parfaite entre Alias et The Office. La série s’apprécie d’autant plus que, une fois n’est pas coutume, Schwartz et Fedak savaient qu’il n’y aurait pas de saison 6. Ils ont dès lors pu la conclure de la manière qu’ils le souhaitaient, donnant à chaque personnage (mineur ou majeur) un nouveau départ.

Aujourd’hui Chuck fête donc ses 10 ans. Pour une série sans prétention, sans réels moyens et constamment sous la menace d’une annulation, elle a bien vécu. Comme le disait Morgan lors du faux enterrement de Casey, I know that Chuck is somewhere out there … beneath the pale moonlight. We’ll miss you Chuck … and be back soon!

L’intégrale de Chuck est bien entendu disponible en DVD et en vente sur iTunes.