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Que vaut City on a Hill, l’histoire du « Boston Miracle » avec Kevin Bacon ?

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City on a Hill Saison 1 Kevin Bacon Aldis Hodges - Que vaut City on a Hill, l'histoire du "Boston Miracle" avec Kevin Bacon ?

Saviez-vous que la violence régnait à Boston dans les années 90 jusqu’à ce qu’il se produise un miracle… le « Boston Miracle. » C’est l’apparition de ce dernier que City on a Hill se propose de nous raconter. Du moins, une version dramatisée des évènements avec Kevin Bacon qui sort une fois de plus son terrible accent bostonien.

Cette nouvelle série Showtime nous vient de Chuck MacLean, d’après une idée développée avec Ben Affleck — qui est également producteur avec Matt Damon, James Mangold, Barry Levinson, Michael Cuesta, Tom Fontana et Jennifer Todd, tout le gratin de Boston ou presque. City on a Hill arrive donc avec un certain pédigrée qui rend curieux, ce qui est également aidé par l’aspect « histoire vraie ».

L’histoire se centre sur le Procureur de district Decourcy Ward (Aldis Hodges), un homme originaire de Brooklyn qui va former une improbable alliance avec Jackie Rohr (Kevin Bacon), un vétéran corrompu du FBI qui est, malgré cela, vénéré pour son travail. Ensemble, ils vont s’en prendre à une famille de voleurs (formée par Jonathan Tucker, Mark O’Brien et James Michael Cummings) de Charlestown qui va gagner de l’ampleur jusqu’à bouleverser le système judiciaire de Boston.

Tout débute donc avant le fameux miracle, quand la violence était omniprésente et rien ne semblait pouvoir l’arrêter, surtout pas le procureur que tous les flics de Boston détestaient et l’agent du FBI qui était fier d’être un enfoiré de première. Pourtant, c’est bien eux qui vont faire bouger les choses, même si l’on ne comprend pas nécessairement toujours comment quand on regarde le début de cette première saison.

City on a Hill n’a pas peur d’user de tout ce qui pourrait servir de base à une parodie sur Boston, sans pour autant plonger dans la caricature. On s’en approche tout de même régulièrement et les différents accents des acteurs n’arrangent pas les choses — ceux de Kevin Bacon et Sarah Shahi en particulier sont notables.

Quoi qu’il en soit, la série veut nous raconter une histoire sur ce qu’est Boston, mais s’égare en préférant nous plonger dans du mélodrame relationnel. Entre les challenges que rencontrent Decourcy et sa femme, le fossé qui existe entre Jackie et sa famille, les cauchemars de la fille du braqueur Frankie Ryan (Jonathan Tucker) et les soucis continuels créés par son frère (Mark O’Brien), il y a de quoi être distrait. Ce n’est pas aidé par le fait que la tactique judiciaire que suit Decourcy sur les conseils de Jackie n’est pas toujours très limpide.

Concrètement, City on a Hill s’affirme doucement dans ses premiers épisodes comme étant une de ces séries qui se dispersent pour éviter d’arriver trop vite à sa destination. Quand il est question d’activités criminelles et du travail des forces de l’ordre, l’ensemble fonctionne pourtant assez bien, mais cette partie est vraiment limitée par tout ce qui est développé futilement à côté. Il n’est pas évident de rester investi dans l’intrigue quand celle-ci parait être régulièrement réduite à n’être qu’une arrière-pensée.

Ce Boston Miracle est un sujet intéressant, mais City on a Hill va devoir prouver que le format série était vraiment le plus adapté pour l’explorer, ce qui n’est pas gagné.