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Séries Class : Bienvenue à Coal Hill, la dangereuse école de Doctor Who

Class : Bienvenue à Coal Hill, la dangereuse école de Doctor Who

class greg austin catherine keilly - Class : Bienvenue à Coal Hill, la dangereuse école de Doctor Who

Après Torchwood et The Sarah Jane Adventures, bienvenue dans l’univers de Class, la nouvelle série dérivée de Doctor Who pour la BBC. Puisque le Docteur ne sera pas de retour avant Noël pour son épisode spécial puis avant 2017, il fallait bien tenir les fans en haleine jusqu’à la reprise.

L’idée est de proposer une aventure diamétralement différente tout en restant dans le même univers. Class est ainsi présentée comme une version plus adulte de The Sarah Jane Adventures qui se veut également inspirée par Buffy contre les vampires.

L’histoire se concentre sur 4 étudiants et une professeure de Coal Hill Academy (anciennement Coal Hill School), l’école où travaillait Clara Oswald (Jenna Coleman), alors que des événements surnaturels viennent perturber leur quotidien.

Après des événements tragiques le jour de leur bal de promo, Ram (Fady Elsayed), Tanya (Vivian Oparah), April (Sophie Hopkins), Charlie (Greg Austin) et Miss Quill (Katherine Kelly) se voient confier la tâche de défendre l’école et le monde des horreurs qui traversent une faille spatio-temporelle.

Dès le départ, le souci de Class se situe dans son désir de vouloir en faire trop pour installer sa mythologie et de présenter ses différents personnages, tout en imposant sa formule. For Tonight We Might Die, premier épisode de la saison, se retrouve ainsi à être quelque peu brouillon et superficiel, bien que le travail d’introduction parvienne à fonctionner sans grand mal.

Il faut dire que le show n’a aucun mal à embrasser ce qu’il veut raconter, quitte à prendre quelques raccourcis faciles pour créer la tension et les enjeux nécessaires. Ce qui est surprenant est que ce qui se présentait comme une version adolescente de Torchwood se révèle à être bien plus violente qu’escompté, au point que la série se retrouve rapidement dans la catégorie adulte.

La vérité est qu’il est assez étrange de se dire que cet univers où les morts s’enchaînent et où l’hémoglobine coule à flots fait partie intégrante de celui du Docteur (Peter Capaldi). Cela est cependant loin d’être un défaut et il est plaisant de découvrir que le scénariste (et romancier) Patrick Ness ne s’est pas laissé influencer par la jeune audience de la série mère.

En attendant, les bases posées paraissent assez solides pour offrir une belle vie à la série. For Tonight We Might Die parvient sans grand mal à présenter ses personnages et à révéler les informations nécessaires à leur développement futur, tout en y intégrant un brin de mythologie et des enjeux déjà intéressants ; The Coach With The Dragon Tatoo solidifie l’introduction et démontre que sa formule du monstre de la semaine sera loin d’empêcher le récit de prendre de l’envergure. Ainsi, entre les mensonges de Charlie et la découverte de Miss Quill concernant les Gouverneurs, les deux premiers épisodes témoignent de l’ambition de l’équipe créative de ne pas se contenter d’un énième procédural fantastique.

L’ensemble apparaît dès lors comme assez dynamique et intrigant pour donner envie de se plonger à corps perdu dans cette nouvelle aventure. Ce qui est également aidé par une distribution plaisante et qui embrasse sans conteste le matériel qui lui est donnée. Mention spéciale à Katherine Kelly (Mr Selfridge) qui, malgré une écriture quelque peu stéréotypée de son personnage, délivre ses assertions avec une justesse hilarante.

En conclusion, les fans de Doctor Who et de ses différentes annexes ne seront pas déçus par Class, bien que probablement surpris par son approche plus violente. Avec seulement 8 épisodes programmés, il est certain que la série se contentera de l’essentiel. Si l’équipe créative poursuit sur cette lancée, il est apparaît clair qu’ils n’oublieront pas de délivrer de l’épique, de l’humour et des frissons en pagaille. Class n’est clairement pas exempts de maladresses, mais parvient à les dépasser en assumant son identité et en n’hésitant pas à prendre des risques payants.

En attendant, quoi de mieux pour terminer que les mots de Miss Quill et probablement l’une des meilleures répliques de ces deux épisodes :

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