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Séries Claws : L’art de la manucure et du blanchiment d’argent (Pilote)

Claws : L’art de la manucure et du blanchiment d’argent (Pilote)

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claws saison 1 episode 1 - Claws : L’art de la manucure et du blanchiment d’argent (Pilote)

Il existe des métiers à la télévision qui sont peu pratiqués. Celui de la manucure fait sans aucun doute partie de cette liste. Et c’est dans ce business que compte nous entrainer Claws cet été sur TNT.

Originellement développée pour HBO, cette série produite par Rashida Jones et scénarisée par Eliot Laurence suit Desna (Niecy Nash, Scream Queens) qui se trouve à la tête d’un salon qui est également une couverture pour le blanchissement d’argent pour son petit ami Roller. Ce dernier est un redneck qui veut jouer au gangster et qui travaille alors pour le mafieux appelé Uncle Daddy (Dean Norris). Devant également prendre soin de son frère malade (Harold Perrineau), Desna a besoin d’argent pour réaliser son rêve, soit de pouvoir avoir son propre salon.

Autant dire que rien n’est simple pour Desna qui est prête à tout pour son groupe, formée de sa meilleure amie Jennifer (Jenn Lyon), Quiet Ann (Judy Reyes) et Polly (Carrie Preston). Un point que la dernière employée du salon, Virginia (Karrueche Tran), va d’ailleurs découvrir.

Claws se présente dans comme une série nous proposant de jouer quelque peu avec les stéréotypes en faisant se rencontrer un univers féminin — le salon — avec un traditionnellement plus masculin — le monde du crime organisé.

On pourrait presque y voir un clash de culture, et ce premier épisode de Claws ne craint pas de jouer avec les clichés tout voulant les mettre à l’épreuve, avec plus ou moins de succès. Les femmes au centre de la série peuvent aisément être définies par un trait particulier au départ, mais l’épisode déroule une intrigue qui aide à briser l’image de ses personnages assez rapidement ou de laisser entrevoir qu’il y a bien plus.

Ce premier épisode de Claws est sous certains aspects assez coloré, voire avec un soupçon d’excentricité. Il affiche aussi une certaine sensibilité tout en étant agrémenté d’une dose de sexe et de violence.

Ce mélange devrait suffire en soi pour attiser un minimum la curiosité, si ce n’était pour une mise en place didactique et une gestion du rythme bancale. L’ensemble n’est pas narrativement aussi fluide qu’il le faudrait et quelques effets de style viennent alourdir le récit plus que l’aider à s’épanouir. Le dosage entre humour et drama demande clairement des réglages.

L’environnement dans lequel se déroule Claws s’impose sans aucun doute comme la grande originalité de la série. Car derrière le vernis se cache une série qui se repose sur beaucoup trop d’éléments familiers. L’intrigue qui nous est présenté est alors classique, et il va clairement falloir quelques épisodes pour découvrir où la série compte nous entrainer. Si oui ou non elle va parvenir à exploiter ses différences comme il faut pour se démarquer. En attendant, cela n’est pas déplaisant à suivre, on peut compter sur Niecy Nash pour véhiculer les rêves et principes de son personnage avec conviction et le reste du casting pour venir l’épauler dans sa tâche comme il se doit.

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