Susan Wheeler est une étudiante en médecine qui commence à pratiquer au Peach Tree Memorial Hospital. Elle se rend rapidement compte qu’il y a un taux anormal de patient qui tombe dans le coma. Sans tarder, ses recherches attirent des ennuis à ceux qui l’aident et sa vie se retrouve menacée.
Adaptation du livre éponyme de Robin Cook, Coma a précédemment été porté sur grand écran dans un film de Michael Crichton en 1978 avec Michael Douglas et Geneviève Bujold – il est sorti chez nous sous le titre Morts Suspectes. Cela parle donc d’une étudiante en médecine – ici interprétée par Lauren Ambrose – dont la carrière et la vie sont mises en danger par un groupe mystérieux de médecins pratiquants illégalement des expériences sur des patients qu’ils ont sciemment plongés dans le coma.
Cette nouvelle version prend ainsi la forme d’une mini-série en 4 parties, ce qui donne indéniablement de l’espace pour raconter cette histoire en apparence complexe. Malheureusement, ce n’est pas tant qu’elle soit compliquée, mais plus que les révélations sont maigres et qu’elles font difficilement surface. L’idée est clairement de mettre en scène une force invisible qui fait pression sur la jeune Susan Wheeler et par extension sur ses amis.
Avec Susan, nous voyons le danger devenir de plus en plus concret au fur et à mesure que les différentes couches de la conspiration se dévoilent. C’est alors globalement assez classique pour un thriller médical. Un peu trop d’ailleurs, car on nous plonge sans tarder dans l’intrigue principale et il n’est pourtant pas évident d’accrocher à ce qui se passe.
Le souci premier de Coma est que si le casting est plutôt impressionnant et clairement à la hauteur, il y a trop de personnages qui partent un peu dans tous les sens pour brouiller les pistes. Le scénario est relativement brouillon durant la plus grande partie de la première moitié et la seconde s’appuie sur un surplus de twists pour tenir la distance. Il est même nécessaire d’avoir le responsable qui arrive à la fin pour tout expliquer à Susan afin que l’on puisse tout rassembler à temps pour la conclusion – qui est par ailleurs légèrement bâclée.
Cela dit, Coma est dans l’ensemble techniquement maitrisé, ce qui aide à maintenir l’intérêt jusqu’au bout. Lauren Ambrose et Steven Pasquale s’imposent avec aisance dans les premiers rôles, tandis que Geena Davis et Ellen Burstyn savent être menaçantes quand cela est requis. Par contre, Richard Dreyfuss, James Woods et Joe Morton sont réellement sous-exploités.
Il est donc regrettable que l’histoire ne soit pas à la hauteur, car il y avait sur papier de quoi rendre cette mini-série vraiment intéressante, et cela ne se traduit qu’à moitié à l’écran. Il faut dire que les principales thématiques de l’intrigue ne sont pas spécialement mises en avant, le scénariste ayant clairement privilégié l’aspect suspense, délaissant toute la partie sur la réflexion tournant autour de l’éthique médicale et les limites morales dans le milieu de la recherche scientifique. Globalement, Coma passe à côté de tout ce qui aurait permis à cette nouvelle adaptation d’être pertinente aujourd’hui, étant alors réduite à être un thriller largement perfectible.