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Séries Containment : La contagion débute doucement (Pilote)

Containment : La contagion débute doucement (Pilote)

Containment Saison 1 Episode 1 - Containment : La contagion débute doucement (Pilote)

Quand arrive la fin de la saison américaine, The CW nous livre une série qui ne parait pas complètement être à sa place sur sa grille régulière et, pour une raison ou une autre, a tout de même été commandée. Il est donc temps de s’en débarrasser, en quelque sorte.

Cela ne veut pas dire que Containment n’a pas d’intérêt, bien au contraire. De plus, puisque la chaine la vend comme étant une série « limitée » évènement, cela devrait nous garantir un semblant de conclusion. Enfin, l’avantage d’avoir un show qui sort des standards CW est qu’il peut surprendre.

Dans ce sens, ce pilote convainc néanmoins moyennement. Adaptation de la série Belge Cordon qui a été développée pour le petit écran américain par Julie Plec (The Vampire Diaries), Containment se propose de nous plonger en plein cœur d’une crise sanitaire prenant place à Atlanta.

L’histoire débute avec un patient d’origine syrienne qui transmet un mystérieux virus au docteur qui s’occupe de lui. Peu après, d’autres personnes qui ont été en contact avec eux tombent malades. Les symptômes sont violents et, comme cela sera rapidement apparent, ils sont également mortels.

Voilà donc une conjoncture particulière pour une série, car le casting se devra de survivre à une épidémie qui ne leur laisse que peu de chance. Le potentiel dramatique est ainsi bien tangible et les questions soulevées par le scénario catastrophe qui nous est présenté sont indéniablement pertinentes. C’est en particulier le cas après la dernière percée d’Ebola qui toucha les Américains de près.

Concrètement, nous avons ici de bonnes bases pour une histoire sous tension et ce pilote les met relativement bien en place. Là où l’introduction se révèle être moins convaincante, c’est au niveau de l’écriture des personnages.

Il est naturellement difficile de passer outre quelques dilemmes relationnels qui doivent établir pourquoi ceux que nous suivons sont réellement investis dans ce qui se produit. Cependant, il était très certainement possible de les mettre en scène de manière moins générique. La réalisation est d’ailleurs assez problématique à ce niveau. Si la caméra de David Nutter est suffisamment immersive pour donner à Containment le sentiment d’urgences et de proximité qui lui est nécessaire pour toucher sa cible, elle n’est pas aussi efficace quand les choses deviennent personnelles. Les regards qui en disent long sont appuyés inutilement et les pauses dramatiques sont trop régulières, ce qui enlève toute pointe de spontanéité à l’ensemble.

En dépit de cela, il est assez aisé de faire fi de certaines de ces maladresses pour apprécier ce qui est en train de prendre forme. Concrètement, les soucis du départ n’entachent pas complètement le potentiel qui existe pour raconter une histoire de ce type dans ce format.

Containment part alors avec des problèmes qui ne pourront certainement pas tous être corrigés, mais elle a aussi des voies intéressantes à explorer pour la suite. L’écriture de Julie Plec n’étant pas réputée pour sa profondeur et sa finesse, on peut néanmoins espérer que la série trouvera dans son matériel d’origine de quoi nous tenir en haleine assez longtemps.