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Copper – Episode 1 (1.01 – pilote de la série)

copper 101 - Copper – Episode 1 (1.01 – pilote de la série)

New York, 1864. Kevin Corcoran est policier à Five Points et enquête sur la mort d’une jeune fille dont il a reconnu le visage. Il navigue dans les différentes couches de la société pour obtenir des réponses à ses questions, à la recherche du tueur.

Pour son premier drama original, BBC America a décidé d’exploiter un domaine dans lequel les Anglais excellent, soit le period drama, tout en l’américanisant. C’est ainsi que l’on se retrouve à New York en 1864. On ne peut pas dire que ce soit une ère particulièrement exploitée, Gangs of New York (qui s’arrête en 1863) étant clairement ce qui est le plus ancré dans la culture populaire aujourd’hui sur la question.

Créée par Tom Fontana (Homicide) et Will Rokos (Southland), Copper se concentre sur Kevin Corcoran, interprété par Tom Weston-Jones. Ce dernier est donc un immigrant irlandais présenté comme un homme au sens moral discutable (peut-être pas tant que cela pour l’époque), mais qui se trouve être, à l’heure actuelle, ce qu’il y a de mieux en la matière. Du moins, il possède un certain sens de la justice qui le pousse à vouloir découvrir qui est le tueur d’une gamine qu’il vient de retrouver morte – et dont il reconnait le visage.

Cette première affaire est là pour nous introduire dans l’univers de Corcoran, nous permettre de nous familiariser avec tous les protagonistes de la façon la plus convenue qui soit. En somme, on y rencontre approximativement tous les types de gens qu’on attend de croiser dans ce genre d’œuvres : policiers, malfrats, prostitués, aristocrates, médecin (afro-américain). Il est alors des plus aisés de trouver ses marques dans ce New York du milieu du 19e siècle.

Ce qui compte avant tout dans Copper est donc clairement son personnage principal qui s’impose avec son background familial sombre : sa fille est morte et sa femme a disparu. Voilà de quoi justifier quelque peu l’intensité émotionnelle de Corcoran, qui n’en gagne pas pour autant en complexité. Le policier emploie des méthodes parfois violentes, mais qui ne surprennent pas. Il se déplace aussi avec une certaine aisance dans les multiples strates sociales et ne challenge pas vraiment.

Il reste alors le New York de 1864, un décor qui mériterait sans conteste d’être bien mieux mis en valeur. Les accents et les tenues ne font pas tout, et ce pilote de Copper peine à rendre justice aux ruelles que traversent ses personnages. Avec une réalisation assez sage, un éclairage régulièrement sombre pour limiter les prises de risques, on se retrouve avec un pilote qui manque de panache, de profondeur de plans, et l’ambiance en pâtit quelque peu. La musique irlandaise fait d’ailleurs presque clichée dans le genre.

Le pilote de Copper reste – dans son exécution – décent, mais il se montre trop classique et n’engage pas suffisamment pour donner vraiment envie de s’investir sur la durée.