Si une chose était certaine avec ce crossover, c’est que tout se terminerait avec le mariage de Barry et Iris. Pour le reste, on ne pouvait que demander d’être surpris. Crisis on Earth-X reprend exactement là où la seconde partie s’est arrêtée et se poursuit alors avec une partie de nos héros prisonniers des nazis sur Earth-X, prêts à se faire exécuter. À partir de là, les surprises sont finalement au rendez-vous — attention, la suite de cet article contient de légers spoilers.
On reprend ainsi avec la partie 3 — The Flash qui est donc suivie par Legends of Tomorrow — qui, débarrassée de la mise en place, ne perd pas une seconde pour nous happer dans le cœur de l’intrigue. Si les deux premières parties ont souffert d’une alternance entre action et échanges sentimentaux, il n’y a plus vraiment d’espace pour le second élément et le récit ne s’en porte que mieux.
Cela dit, Crisis on Earth-X brille surtout quand elle tire sur la corde émotionnelle et, dans le registre, il est préférable d’avoir un gros paquet de mouchoirs à disposition. Le crossover délivre en effet un moment attendu, car annoncé il y a quelques semaines, que l’on pensait être réservé pour la mi-saison. Un personnage fait ses adieux et c’est particulièrement bien interprété.
Les scénaristes mettent donc le paquet et ont fait de cette rencontre évènement un moment important pour l’Arrowverse, lui permettant ainsi de dépasser son simple statut de produit promotionnel — ce qui est la nature de ce type de crossover au point de départ.
Entre une grosse pointe de drame, de l’action qui est non seulement en quantité, mais qui est également bien mise en scène, Crisis on Earth-X remplit son contrat et se permet même de lancer un nouveau spin-off — le personnage de The Ray joué par Russell Tovey reviendra dans sa propre série animée prochainement.
Cela aurait pu être beaucoup, mais l’ambition du combat contre ces nazis d’une autre Terre a le mérite de poser le décor pour un peu de démesure. Dès lors, quand tous les personnages sont finalement réunis à l’écran, il y a de quoi être emporté par l’énergie du moment.
Crisis on Earth-X atteint ainsi de cette manière le niveau « blockbuster » qui devait être réalisé pour être à la hauteur des ambitions affichées au point de départ. On peut presque regretter qu’une telle histoire n’ait pas été développée sur plus d’épisodes. L’évènement aurait probablement perdu en rythme, mais il y avait certainement encore beaucoup de choses à creuser qui ont été ici survolées par manque de temps.
Quoi qu’il en soit, cette seconde moitié est une réussite dans son genre, et l’on ne peut qu’espérer que le crossover de l’année prochaine parviendra à répéter cela. Il est même possible de faire mieux, avec une introduction qui s’éparpille moins.
Cela dit, globalement, les quatre parties de Crisis on Earth-X forment un ensemble divertissant qui prouve que si, indépendamment, les séries de l’Arrowverse ne sont plus toutes aussi engageantes qu’elles ne l’étaient par le passé, les réunir fonctionne mieux que jamais.