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Séries Crisis On Infinite Earths : Mourir pour mieux renaitre (Partie 4 & 5)

Crisis On Infinite Earths : Mourir pour mieux renaitre (Partie 4 & 5)

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crisis on infinite earths part 4 - Crisis On Infinite Earths : Mourir pour mieux renaitre (Partie 4 & 5)

Attention, cet article contient des spoilers explicites sur les évènements se déroulant dans les parties 4 et 5 de Crisis On Infinite Earths.

Après la destruction de Earth-38 dans la première partie du cross-over puis la recherche des Paragons dans la seconde et l’anéantissement de l’univers dans la troisième Crisis On Infinite Earths arrive à sa conclusion.

Nous avions laissé les héros de l’Arrowverse dans une situation difficile. Le multivers a été détruit et seuls les 7 Paragons ont été sauvés… avec un twist, puisque Lex Luthor a trouvé une façon de prendre la place de Superman. La Crisis on Infinite Earths se poursuit donc et le futur est non seulement peu encourageant, il n’existe tout simplement plus.

Heureusement, il y a toujours un héros pour arriver avec une solution à tous les problèmes. Puisque ce crossover est autant une célébration de l’étendue de l’univers DC à la télévision qu’il est un moyen d’offrir à Oliver Queen un départ à sa hauteur — il est après tout celui qui a tout commencé — il revient sous une autre forme.

Cela était teasé quand Jim Corrigan est apparu. Les lecteurs savaient qu’il était le Spectre et que ce personnage jouait justement un rôle clé dans la version comics de Crisis on Infinite Earths. Oliver prend ainsi le relai de Corrigan, devenant à son tour la puissante entité connue sous le nom de Spectre. Naturellement, l’intrigue ne tournera pas exactement comme l’originale, cette version du Spectre n’a pas l’envergure de son équivalent papier. Il est ici un moyen de ramener Oliver pour qu’il puisse être le héros qui sauve l’univers et c’est donc ce qu’il fait.

Avant cela, nous avons beaucoup de diversions. Une partie des Paragons s’égare dans la speedforce pour commémorer des moments clés de l’histoire de la franchise qui servent à explorer les relations entre les personnages, tandis que Kara se retrouve à gérer Luthor. Il y a quelque chose d’un peu trop ridicule dans Lex. Il est presque un méchant de cartoon et cela est quelque peu absurde dans le contexte de ce crossover. Quoi qu’il en soit, la quatrième partie prend son temps avant de nous mener à la confrontation tant promise avec l’Anti-Monitor. Celle-ci n’a d’ailleurs pour simple but d’arriver au résultat que l’on attendait de cette Crisis on Infinite Earths, la renaissance de l’Arrowverse.

Quand tout a débuté, il n’y avait qu’Arrow. Les métahumains furent ajoutés, puis les aliens et la magie. D’une approche se voulant un minimum ancrée dans la réalité, l’équipe créative derrière la franchise a progressivement, et avec de claires réticences, embrassé l’immensité et la diversité de l’univers DC Comics. Cela culmine ici avec un plan pour mettre à plat cet univers et effacer ce qui est né des hésitations qui ont ponctué la longue évolution de ce que l’on ne peut plus vraiment appeler l’Arrowverse.

En quelque sorte, Crisis on Infinite Earths est la confirmation que Warner Bros a reconnu les possibilités de la franchise et que, peu importe la forme, tout cela fait partie d’un tout. L’apparition d’Ezra Miller, le caméo de l’auteur Marv Wolfman ou encore le teasing de Stargirl, une série développée pour la plateforme DC Universe qui sera également proposée sur The CW au printemps, prouvent que le futur de l’univers DC est assuré.

Celui de The Flash, Supergirl, Black Lightning, les Legends of Tomorrow et Batgirl (et Superman) se déroulera par ailleurs sur une seule et même Terre avec la promesse de toujours plus d’évènements et d’ambitions.

C’est ce que la partie 5 nous annonce. Crisis on Infinite Earths se conclut en effet sous la forme d’un prologue. L’univers renait de ses cendres et les héros vont être plus proches que jamais. C’est une ère qui se termine et une nouvelle, plus large encore, qui débute.

Dans ce sens, le crossover réussit à réaliser ce que l’on pouvait en attendre. Dans la forme, par contre, ce fut brouillon au possible. Il y avait trop de choses qui ne servaient à rien, trop de raccourcis devant maintenir une cohésion menacée par des détours incessants. Cela est parti dans tous les sens et, même quand une direction a fini par être trouvée, il y avait quelque chose de trop artificiel dans l’écriture. Les scénaristes se sont focalisés sur ce qu’ils voulaient accomplir et trop de peu de soin a été accordé au voyage pour atteindre à la destination. Celle-ci donne espoir dans le futur de la franchise et annonce des choses intéressantes, mais y arriver fut périlleux.

Ces deux derniers chapitres concrétisent ce que Crisis on Infinite Earths se devait d’être, mais aurait pu le faire avec plus de grâce. Dans les comics, ce genre d’évènement est aussi hasardeux et l’exécution se révèle souvent maladroite. Trop de personnages, trop d’histoires, trop d’enjeux… Il est donc peu surprenant que cela soit la même chose à la télévision. Ce ne fut pas le crossover le mieux orchestré, mais c’est probablement le plus important que la franchise a eu jusque-là. C’est une étape incontournable et il reste à voir si ce qui nous attend à présent le justifiait.


Ce cross-over Crisis on Infinite Earths débuta dans l’épisode 9 de la saison 5 de Supergirl, se poursuivit dans l’épisode 9 de la saison 1 de Batwoman, continue dans l’épisode 9 de la saison 6 de The Flash, puis se conclut avec l’épisode 8 de la saison 8 d’Arrow et le premier de la saison 5 de Legends of Tomorrow.