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Séries Damnation : Le début d’une révolte (pilote)

Damnation : Le début d’une révolte (pilote)

Damnation Pilote1 - Damnation : Le début d'une révolte (pilote)

Quand USA Network lança Mr. Robot, c’était la promesse d’un renouveau créatif pour la chaine. Les nouveautés qui ont suivi n’ont pas vraiment su capitaliser pleinement sur ce démarrage tonitruant. D’une certaine manière, Damnation est la première à afficher le potentiel pour changer cela. Peut-être est-ce parce qu’il est là encore question de lancer une révolution ?

Cette série créée par Tony Tost nous ramène en 1931 dans l’Iowa. Nous sommes donc dans les premières années de la Grande Dépression, en plein cœur des États-Unis. Là, un prêcheur itinérant nommé Seth Davenport (Killian Scott) s’est installé dans la ville d’Holden. Lui et sa femme (Sarah Jones) encouragent la révolte des agriculteurs contre la banque qui fixe les prix pour servir ses intérêts. Alors qu’ils sont sur le point d’obtenir ce qu’il demande, le leader des manifestants se fait tuer.

Damnation débute ainsi avec l’arrivée en ville d’un homme de main appelé Creeley Turner (Logan Marshall-Green) qui n’a pas peur d’utiliser son arme pour servir les intérêts de ses employeurs. Il n’est cependant pas le seul homme violent à Holden.

On finit par découvrir que Seth et Creeley se connaissent. Même avant cela, ils s’imposaient comme étant les deux faces d’un même conflit. L’un encourage la révolte que l’autre doit éliminer. Néanmoins, les choses sont plus compliquées que ça.

C’est en quelque sorte une des qualités et un des principaux défauts de cette introduction à Damnation. Plus l’épisode avance, plus il y a de personnages qui entrent en jeu, plus il y a de secrets d’insinuer et plus il y a de conflits.

Il y a quelque chose qui est à la fois enthousiasmant et déroutant dans cette approche créative. D’un côté, la mise en place d’une situation explosive basée sur des injustices qui trouvent malheureusement encore trop d’échos de nos jours est efficace. De l’autre, il est difficile de terminer ce pilote convaincu qu’il y a matière à faire plus qu’une courte mini-série. On nous place devant un château de cartes qui semble être sur le point de s’effondrer.

De plus, il est également difficile de vraiment savoir ce que l’on doit penser de Seth et Creeley. Ils sont tous les deux charismatiques et ils semblent utiliser la situation pour servir leurs propres intérêts. Si Seth porte l’habit d’un homme d’Église, il n’en est pas moins dangereux, voire plus que Creeley qui ne cache pas ses armes. Leur relation conflictuelle brouille quelque peu les pistes et on peut espérer que l’on nous offrira rapidement de quoi mieux les appréhender, car cela pourrait sérieusement aider la série à dévoiler son potentiel réel.

Pour le moment, Damnation a de quoi séduire à l’aide de son énergie, de son contexte historique explosif et de son casting – Logan Marshall-Green en tête. Il y a définitivement de quoi être suffisamment intrigué pour continuer, mais les scénaristes devront rapidement prouver qu’ils ont de la matière pour alimenter leur révolution et qu’ils ne vont pas simplement céder à la tentation de l’étirer au maximum maintenant que la mèche a été allumée.