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Que vaut Cameron Black : l’illusionniste, la série qui associe police et magie ?

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deception saison 1 - Que vaut Cameron Black : l'illusionniste, la série qui associe police et magie ?

Castle dans le monde de la magie. Voilà comment on peut présenter Deception (ou Cameron Black : l’illusionniste en français), la nouvelle série policière de la chaine américaine ABC qui s’intéresse au partenariat entre un magicien et le FBI.

Cameron Black (Jack Cutmore-Scott) est donc un illusionniste, une superstar de la magie qui est touché par un scandale qui fait tout dérailler. Le secret de Cameron Black est exposé au grand jour lorsque – attention, spoilers sur le premier épisode – son frère jumeau, dont le public ignorait l’existence, est accusé de meurtre.

Cameron Black est sur ABC. Cela signifie qu’il va rebondir en s’associant avec l’agent Kay Daniels (Ilfenesh Hadera) du FBI pour résoudre des crimes. Le but est bien évidemment qu’en échange, le service fédéral l’aide à mettre la main sur la personne qui a piégé son frère pour l’innocenter.

Derrière Deception se cache Chris Fedak, co-créateur de Chuck qui fut co-showrunner sur la saison 2 de Legends of Tomorrow. En somme, un scénariste qui n’a pas peur de partir d’un point de départ quelque peu ridicule pour s’amuser avec.

Les épisodes de Deception suivent une formule classique, si ce n’est que les enquêtes se doivent de posséder une certaine mise en scène. Cameron Black et son équipe — avec sa productrice Dina (Lenora Crichlow) et ses assistants Gunter (Vinnie Jones) et Jordan (Justin Chon) — interviennent sur des investigations où la tromperie et les éléments liés au monde du spectacle sont omniprésents.

Chaque épisode est un moyen d’explorer la place de la mise en scène dans un crime. La frontière entre les talents d’un magicien et ceux d’un arnaqueur est aussi franchie, Black et son équipe possédant des talents de pickpockets bien utiles.

Deception lorgne ainsi du côté de Leverage, où l’équipe s’attèle à duper le coupable pour découvrir son identité ou le piéger dans le but de l’arrêter. Très tôt, la série se confronte à l’absurdité de la situation, soit que le FBI s’associe avec un magicien pour mener à bien des affaires. C’est peu orthodoxe, et cela est souligné.

En parallèle, Cameron Black cherche à prouver l’innocence de son frère Jonathan qui purge sa peine de prison. L’investigation autour de ce crime est le fil rouge de la série, avec Stephanie Corneliussen (Mr Robot) dans la peau de l’énigmatique femme qui a piégé le magicien. Que veut-elle vraiment accomplir et pourquoi s’en est-elle prise à Black ? Ces questions ne sont jamais loin, Deception tentant de construire doucement un mystère qui pourrait servir en plus à justifier une collaboration sur la durée entre le FBI et l’illusionniste.

Deception souffre néanmoins d’une tête d’affiche qui n’est pas à la hauteur de la tâche qu’on lui confie. Jack Curmore-Scott ne possède pas en terme dramatique ce qu’il faut pour légitimer les scènes en prison, au même titre qu’il manque quelque peu de charisme pour faire de Cameron Black cet hypnotique et fascinant magicien qu’il devrait être.

Reste qu’après quelques épisodes, l’un des atouts de Deception réside dans le fait que son équipe créative sait exactement quel genre de séries elle produit. Elle pose des enjeux, mais mise principalement sur le divertissement sans prise de tête et qui se doit d’amuser.

Un magicien qui aide le FBI à résoudre des affaires ? Sur papier, Deception sonnait juste ridicule. Le résultat — bien qu’un peu trop oubliable — fonctionne presque mieux qu’attendu avant tout car tout le monde sait que c’est ridicule et qu’il n’y a rien de mal à cela.


Publié en avril 2018, cet article est aujourd’hui remis en avant à l’occasion du début de la diffusion de la première et dernière saison de Cameron Black : l’illusionniste sur TF1 ce 25 juillet à partir de 21h00.

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