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Séries Désenchantée Saison 1 : Une bonne animation ne fait pas tout, malheureusement

Désenchantée Saison 1 : Une bonne animation ne fait pas tout, malheureusement

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Disenchantment Saison 1 - Désenchantée Saison 1 : Une bonne animation ne fait pas tout, malheureusement

Cela fera bientôt 20 ans que la géniale Futurama fit ses débuts. C’était la dernière création de Matt Groening — jusqu’à Désenchantée (ou Disenchantment en version originale), bien entendu.

Comme beaucoup de scénaristes de renom qui ont trouvé le succès sur un network, Groening débarque à présent sur Netflix. Naturellement, il n’est pas là pour nous refaire The Simpsons… malheureusement. Ni même Futurama, bien que le pitch de base de Désenchantée s’en approche un peu.

On suit la Princesse Tiabeanie Mariabeanie De La Rochambeaux Drunkowitz que tout le monde appelle simplement Bean (Abbi Jacobson). Son père est le roi de Dreamland et il désire la marier pour sceller une alliance. Préférant sa vie faite d’alcool et d’aventures, Bean ne veut pas en entendre parler et fait tout pour ruiner le mariage. C’est là qu’intervient Luci (Eric Andre), son démon personnel, mais aussi l’elfe nommé Elfo (Nat Faxon) qui a fui les siens pour vivre une existence plus mouvementée.

Il ne faut pas longtemps pour que ce trio se retrouve dans les ennuis, s’en sorte et en trouve toujours plus.

Désenchantée prenant place dans un monde de fantasy, nous avons le droit à un peu de magie et quelques monstres, mais pas tant que ça. La série ne semble pas vraiment pensée pour faire grand-chose avec les codes de son genre, que ce soit pour les suivre ou les détourner.

Concrètement, avec ses épisodes toujours un peu trop longs, la première moitié de la saison 1 brille par son étrange manque d’imagination. Pourtant, la fantasy est un genre très riche et quand on voit ce que Groening et ses collaborateurs ont fait avec la science-fiction dans Futurama, on pouvait espérer, peut-être pas une révolution, mais des hommages inspirés, des clichés dépoussiérés et une pointe de parodie bienvenue.

Il n’y a rien de cela au menu. Les épisodes se suivent et enchainent les histoires génériques qui sont souvent sauvées par le casting de voix qui est large et bourré de gens de talents. Ce n’est peut-être pas assez pour rendre l’ensemble captivant, mais il ne faudrait pas pour autant négliger de saluer cet aspect du show.

Pour éviter le naufrage et, surtout, pour donner à Désenchantée une certaine ambition, Groening nous offre une intrigue mythologique. Cela s’articule autour d’une potion qui pourrait rendre immortelle et de la famille de Bean, particulièrement de la mort de sa mère. Quelques éléments sont ajoutés au sujet d’Elfo et de Luci, mais cela n’est pas réellement développé.

C’est un peu dommage, puisque ce qui l’est n’est pas passionnant. En fait, les épisodes ennuient bien souvent quand ils ne laissent pas totalement indifférents. Heureusement que la qualité de la production est suffisamment bonne, car une animation de qualité aide beaucoup.

Tout n’est donc pas à jeter dans la première fournée d’épisodes de Désenchantée, ce qui est une façon de dire que le plus important l’est. Les personnages et les intrigues sont sans saveur et le potentiel créatif de départ est à peine effleuré, et cela ne parait pas être destiné à changer.