Malgré les mises en garde de Susan, Paul fait en sorte que l’école soit au courant des activités de cette dernière. Lynette tente de faire ouvrir les yeux à Tom sur la maladie de sa mère alors que Bree découvre que Keith a du mal à gérer sa colère. Juanita commence à se poser des questions quant à l’intérêt de Gaby pour Grace.
Mary-Alice : Yes, the world is a scary place. It’s even more terrifying if we have to face it …alone.
Calendrier oblige, Halloween s’invite à Wisteria Lane cette semaine. Mais comme toujours, ce qu’il y a de plus effrayant dans cette banlieue ce sont ses habitants. Notons que la présence de Renée ne sert à rien, si ce n’est que sa petite sauterie offre à Bree une occasion de tester son homme et que son costume de Marilyn (qu’elle partage avec Lee) lui va à ravir.
Depuis l’épisode précédent, Bree semble donc avoir trouvé une seconde jeunesse et force est de constater que ça lui va très bien. La tournure que prend sa relation avec Keith rend le personnage encore plus tolérant et ouvert d’esprit, ce qui a toujours été rare dans son cas. Là encore, elle se montre particulièrement conciliante en acceptant le passé quelque peu nerveux de son toyboy et le fait qu’il partage son appartement avec une jolie colocataire. Mieux encore, elle se fait plus vulnérable en lui avouant son passé d’alcoolique. Ça fonctionne très bien et il faut avouer que Marcia Cross et Brian Austin Green sont joliment assortis.
Chez les Scavo, après Penny, c’est au tour de Lynette de comprendre très durement que la mère de Tom n’a plus toute sa tête. C’est sans surprise que, quand elle s’en ouvre à son mari, il nie et l’accuse de ne pas aimer sa mère. Mais l’histoire devient plus attachante dans la seconde partie de l’épisode lorsqu’Allison se perd dans la foule d’Halloween. Tout le crédit en revient à Lois Smith, Felicity Huffman et Doug Savant qui jouent parfaitement. Finalement, la résolution de l’affaire a lieu très rapidement avec un placement en maison, mais ça ne servait à rien de traîner et ça offre justement une fin dramatique à l’épisode.
La série gagnerait beaucoup à nous montrer, comme c’est le cas ici, Paul Young comme un être humain plutôt qu’un psychopathe parce qu’entre ses problèmes conjugaux et ses faces à faces musclés avec Susan, son intrigue est réussie. Il faut dire qu’il n’est clairement pas le seul cinglé de la maison. Elle en tient une bonne couche la Beth et semble bel et bien avoir été envoyée à Fairview par sa « maman ». Serait-ce donc Felicia (comme le soupçonnait l’un d’entre vous il y a quelques semaines) ? Possible. Toujours est-il que tout salaud qu’il soit, Paul provoque malgré lui l’une des meilleures scènes de l’épisode, lorsque Susan vient le matraquer en costume rose bonbon. La pauvre voit d’ailleurs son monde s’écrouler, mais Teri Hatcher le joue avec retenue.
On termine avec la storyline gonflante de la saison, à savoir la nouvelle passion de Gaby pour la petite Grace qui, pour le coup, rend Juanita très sympathique. Je n’ai jamais été très fan de la gamine, mais il faut avouer que la jeune Madison de la Garza est brillante, plus mini Gaby que jamais (la façon dont elle pique le collier, le coup de ciseaux dans les cheveux), le sourire narquois et la réplique assassine. Ses scènes avec Eva Longoria sont réjouissantes.
En toile de fond, Halloween ne sert que de prétexte à cet épisode inégal. Indépendamment les unes des autres, les différentes intrigues sont plutôt intéressantes, voire crève-cœur, mais forment un tout sans véritable panache. Dommage.