Susan, qui fait ses premiers pas dans la vie active, n’apprécie pas que Mike confie la garde de leur fils à Katherine lorsqu’il est retenu par son travail. Orson est quant à lui vexé d’apprendre que Bree a donné une augmentation à Andrew. Tom et Lynette tentent le tout pour le tout pour sauver leur pizzeria de la faillite mais doivent se rendre à l’évidence. De son côté, Gabrielle fait chanter le patron de son mari sur sa liaison extraconjugale pour qu’il accorde à Carlos une généreuse prime. Enfin, l’inquiétant Dave prévoit d’aller faire du camping avec Mike.
Du suspense, en veux-tu ? En revoilà enfin ! Avec modération, cependant, il ne faudrait quand même pas abuser des bonnes choses ni griller en une seule fois le stock d’infos croustillantes que les scénaristes gardent – ou pas – sous le coude en vue d’épisodes à venir. Pourtant, il était temps qu’ils pensent à nous faire vaguement mariner. Pas grand chose à se mettre sous la dent, en effet, depuis la dernière révélation en date, celle de l’identité secrète de Dave Williams, il y a maintenant plus de deux mois (dans le 5.10). Le téléspectateur a depuis lors une longueur d’avance sur Mike, qui s’apprête innocemment à passer un week-end avec son sympathique voisin, ainsi que sur Edie, qui commence enfin à s’interroger sur le grondement sourd et suspect qu’il lui arrive d’entendre dans sa chambre, sans se douter qu’il provient du portable du Dr Heller, que Dave a conservé après avoir assassiné son propriétaire.
Cela dit, ce n’est pas sur ce petit bout de suspense que repose l’épisode, même s’il promet une bonne dose d’action dans les prochaines semaines. Son principal atout est de mettre en avant des personnages habituellement relégués au second plan.
Ainsi, Tom, sans doute ragaillardi par son règlement de compte avec Dave dans l’épisode précédent, fait preuve d’une grande force de caractère, méconnue du téléspectateur, jusqu’à laisser pleinement éclater sa colère au cours d’une scène troublante. La famille Scavo reste alors unie dans l’adversité, les enfants se mettant au service du rêve – brisé – de leur père, et Lynette offrant à son mari quelques poignants instants de profonde tendresse dans un moment particulièrement pénible, nouvelle preuve de la solidité de leur mariage.
Mais la véritable star de cet épisode demeure incontestablement MJ, coincé au milieu du triangle amoureux Susan–Mike–Katherine et otage de la jalousie de sa mère. Il a même du texte !
Enfin, le côté obsessionnel d’Orson, confronté à la main de fer d’une Bree plus castratrice que jamais, est à mourir de rire, et procure un peu de légèreté à cet épisode assombri par la détresse de Tom, tout comme le come-back définitif de notre Gaby nationale, adepte du chantage et friande de beaux bijoux, qui apporte avec lui son lot de scènes comiques.
Il est toutefois regrettable que ces quatre histoires sans véritable lien entre elles – si ce n’est le thème pseudo-unificateur du travail – soient mises bout à bout de façon si décousue. Pas de partie de poker ni de séance ragots entre copines, ni même aucune interaction entre les personnages. C’est à se demander si les quatre actrices principales se sont même croisées sur le tournage de l’épisode…
En bref, un épisode somme toute plaisant bien que sans grande surprise, qui gagne en qualité par rapport au précédent, et parvient à raviver l’intérêt quelque peu assoupi du téléspectateur, grâce à un subtil mélange d’émotion, de suspense et de légèreté. Rendez-vous dans trois semaines pour la suite !