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Desperate Housewives – Saison 6

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desperate housewives saison 6 - Desperate Housewives - Saison 6

Lynette et Tom attendent des jumeaux ce qui pose quelques problèmes au boulot. Maintenant qu’elle a épousé Mike, Susan doit faire face à Katherine. Orson fait chanter Bree, qui trouve une nouvelle raison de vivre avec sa liaison passionnée avec Karl. La cohabitation entre Gaby et Ana est plutôt houleuse. Julie se fait mystérieusement agressée.Wisteria Lane accueille un nouveau couple et leur fils, les Bolen, qui semblent cacher bien des secrets.

Après une saison 5 de très bonne facture, les Desperate Housewives sont de retour et le plaisir de les retrouver est toujours au rendez-vous. Pourtant, très vite, cette saison 6 laisse apparaître ses faiblesses, que ce soit dans le choix de ses intrigues personnelles ou dans celui du grand mystère de la saison. Il y a quelque chose de bancal à Wisteria Lane.

À commencer par la nouvelle grossesse de Lynette. Marmaille, cancer, grossesse, on a l’impression que cette pauvre Lynette est coincée dans une boucle infernale et c’est franchement agaçant. Il n’y a bien que dans le final que cette intrigue foireuse prend son sens.

Autre point noir, la rivalité poussive entre Susan et Gaby au sujet de leur progéniture (le benêt MJ et l’odieuse et boulimique Juanita). Les enfants prennent bien trop de place à Wisteria Lane et certains n’ont aucune utilité comme Parker, Penny ou Celia. Toutes les housewives, passées et présentes, sont des mères, si Cherry n’arrivait pas à concevoir qu’une femme puisse exister hors de ce rôle.

Heureusement, il y aussi du bon dans cette saison. Les nouveaux voisins sont sans conteste le point fort de l’année, en grande partie grâce au talent de ses interprètes, Drea DeMatteo en tête, formidable en mère protectrice et épouse volcanique. Et même si le mystère qui les entoure n’a pas toujours été bien entretenu, voire même légèrement bâclé avec l’arrivée d’un John Barrowman toujours aussi cabot, c’est avec regret qu’on les regarde partir.

La curiosité de la saison, qui au final la dessert, c’est le second mystère sur l’agresseur de Julie. Les deux intrigues à suspens peinent à trouver un équilibre au milieu du reste de l’histoire, si bien que la saison garde de bout en bout une atmosphère brouillonne. Les scénaristes se noient et ça se ressent. C’est, là aussi, bien dommage, car le personnage d’Eddie, très justement interprété par Josh Zuckerman, réussit à nous attendrir malgré lui.

Cette saison est aussi celle du départ de Katherine et là, Desperate Housewives se plante royalement. Le personnage, dont la série ne sait plus trop quoi faire depuis un petit moment, devient la cinglée de service en traquant Mike et Susan, et c’est assez embarrassant. Heureusement, à la mi-saison, Katherine est internée et Dana Delany offre une très belle performance, notamment face à sa fille. Malgré tout les scénaristes peinent à lui écrire une intrigue satisfaisante, sa convalescence et sa réconciliation avec ses amies sont expédiées tout comme sa romance inattendue avec la sublime Julie Benz, bien loin de Dexter. Mais la précipitation et le manque de subtilité gâchent le tout, jusque dans son départ, bâclé et presque honteux. Il n’y aura pas d’adieu. Le personnage et l’actrice méritaient mieux.

Du côté des hommes, Carlos et Tom bénéficient tous deux de la présence de Lynette quand Mike, lui, passe la saison à imiter la plante verte avant de jouer le macho de service dans une intrigue finale exaspérante. Mais le grand perdant, et ce, depuis plus de deux ans, c’est Orson. De mari jaloux et mesquin, il devient un handicapé pathétique avant de tout simplement s’effacer au profit des fils de sa femme. Le personnage n’a plus aucune saveur et c’est certainement mieux qu’il s’en aille.

Et nos héroïnes dans tout ça ? Susan la gaffeuse connaît bien quelques moments de grâce, mais reste la moins intéressante du lot, Gaby hérite des meilleures lignes de dialogue à défaut d’hériter d’histoires passionnantes. On se demande encore à quoi pouvait bien servir le personnage d’Ana. Lynette fatigue avec sa grossesse ou son amitié branlante avec Gaby avant de se racheter dans la deuxième moitié de saison, que ce soit face à la bimbo russe diabolique de son fils à horrible moustache ou face à Eddie. Felicity Huffman est parfaite, comme toujours. Quant à Bree, sa liaison sulfureuse avec Karl est une des meilleures idées de la saison. Dommage que les scénaristes l’aient sacrifiée sur l’autel du soap. Elle passe le reste de l’année à se repentir et à jouer les béates aveugles face à une version jeune et masculine d’elle-même. L’intrigue est prévisible, mais permet à Andrew de trouver enfin quelque chose à faire.

À la dynamique de groupe, la saison préfère les relations à deux, surtout en ce qui concerne Gaby. Son amitié tardive avec Angie est très réussie. On ne peut pas en dire autant de celle entre Bree et Katherine, qui passe carrément à la trappe.

La série prend quand même le temps d’offrir quelques épisodes au ton bien particulier : le spécial Julie Benz (Lovely – 6.15), celui sur le futur alternatif où l’histoire de Lynette émeut aux larmes (If… – 6.11) ou encore le spécial Eddie, ou la genèse d’un monstre (Epiphany – 6.20). Mais à trop en faire, la portée dramatique est amoindrie.

Au final, la saison 6 est en dessous des deux précédentes. Trop en dents de scie, ployant sous un matériel trop dense et un vrai manque de finesses, la saison perd un peu de vu le lien si spécial entre nos héroïnes. Elle n’en est pas mauvaise pour autant, loin de là, mais sur l’ensemble, c’est la déception qui prime.

Desperate Housewives se poursuit avec une saison 7 ainsi qu’avec une saison 8 qui sera également la dernière.