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The Old Shows - Saisons précédentes Desperate Housewives Desperate Housewives – Women and Death (8.17)

Desperate Housewives – Women and Death (8.17)

DH 817 - Desperate Housewives – Women and Death (8.17)

L’enterrement est l’occasion pour chacun des proches de Mike de remettre sa vie et ses choix en question. Bree, Susan, Lynette et Gaby repartent dans le passé se rappelant des périodes phares de leurs mariages respectifs. Les inspecteurs convoquent Bree au commissariat après avoir trouvé le corps d’Alejandro à l’endroit indiqué par Orson.

Comme ce fut le cas des épisodes un peu spéciaux de la série, Women and Death s’appuie sur la mort de Mike, énorme choc collectif, pour offrir à chacune des héroïnes une perspective sur son propre chemin. Sans doute parce que le procédé a très (trop ?) souvent été utilisé, l’épisode n’est pas aussi réussi qu’il aurait dû l’être. Il est toutefois très émouvant et humble à l’image de cet homme simple, courageux et sincère qu’était Mike Delfino.

Déjà amorcée la semaine dernière, la remise en question professionnelle de Carlos est évidemment renforcée par la perte de son meilleur ami. S’il continue d’affirmer haut et fort qu’il veut changer de voie, Gabrielle ne veut rien entendre… dans un premier temps. Son retour dans le passé est à la fois très drôle, sympathique (le retour de Mama) et assez représentatif du parcours de ce couple atypique.

Pour Lynette, c’est enfin l’épiphanie. Elle comprend qu’elle doit récupérer Tom, qu’il est l’homme de sa vie et qu’elle n’aurait jamais dû le laisser partir aussi facilement. Mais comme le lui dit Mike le jour où il aide Tom à déménager, il fallait juste attendre de ne plus être en colère. Voir le premier rendez-vous des Scavo est une jolie expérience pour qui suit la série depuis ses débuts. C’est ici aussi que l’on se rend compte que les ambitions de Lynette ont été proprement balayées par les circonstances.

Le retour dans le passé de Bree est particulièrement intéressant, car il s’agit moins de ses relations avec les hommes que de la façon dont cette petite fille coachée par une mère malheureuse s’est constitué une carapace faite d’un filet de sourire inquiétant masquant tout le reste. Et malgré ce masque utilisé avec les enquêteurs, Bree n’échappera pas à un futur destin fort sombre.

Enfin, je l’ai souvent dit dans mes critiques, Teri Hatcher est une excellente actrice dès lors qu’elle n’est pas laissée en roue libre. Elle campe une Susan évidemment effondrée, soutenue une fois de plus par sa fille et ses ami(e)s avec une telle finesse et une retenue parfaitement dosée. Même dans les flashbacks, saoule le soir de son mariage ou embarquée dans une explication sur le paradis auprès de son fils, son interprétation est juste. C’est d’ailleurs à cause d’elle que l’on verse notre larmichette, sans oublier la participation de Vanessa Williams qui chante un superbe « Amazing Grace ».

Tout en rendant un vibrant hommage au plombier de Wisteria Lane, Women and Death règle des conflits et ouvre d’intéressantes perspectives pour la dernière ligne droite de cette ultime saison. C’est la disparition de Mike qui aura finalement révélé tout le potentiel du personnage.