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Séries Doctor Who Doctor Who : Et ils vécurent heureux à tout jamais (Christmas Special)

Doctor Who : Et ils vécurent heureux à tout jamais (Christmas Special)

1 - Doctor Who : Et ils vécurent heureux à tout jamais (Christmas Special)

Suite à un malentendu, le Docteur croise la route de River Song qui s’apprête à commettre l’irréparable. Seulement, quand son plan tombe à l’eau et qu’elle se retrouve pourchassée par un dangereux robot, le Docteur va une fois de plus se jouer du temps et de l’espace pour lui venir en aide.

 2015 aura été une très bonne année pour Doctor Who qui a délivré l’une de ses saisons les plus solides depuis un moment et qui, avec The Husbands of River Song, clôt l’aventure sur une note positive. Si l’épisode de Noël n’est très certainement pas le meilleur ayant été fait jusqu’à présent, il est certain qu’il est l’un de ceux dont il ne sera pas difficile de se rappeler, en particulier parce qu’il marque le grand retour de River Song, figure emblématique du show qu’on pensait ne jamais revoir.

Il est d’ailleurs étonnant que les différentes bandes-annonces n’aient pas essayés de garder secrète la présence d’Alex Kingston pour l’épisode événement de l’année, bien qu’il soit compréhensible, au vu de son temps d’écran, qu’il fut difficile de faire autrement. Bien sûr, cela ne gâche en rien le plaisir de la retrouver pour une nouvelle aventure et d’autant plus face à Peter Capaldi qui semble se délecter de chaque instant devant la caméra, au point que ça bonne humeur en devienne rapidement communicative.

Il faut dire que, dès le départ, The Husbands of River Song est placé sous le signe de cet humour absurde propre à l’univers du show et le fait majoritairement bien. Les différents échanges entre Peter Capaldi et Alex Kingston font mouche et sont aidés par une alchimie entre les deux acteurs qui ne perd pas de temps avant de devenir évidente. Ce qui est d’autant plus souligné par les prestations de Matt Lucas et Greg Davies dont les brefs parasitages viennent ajouter une couche comique non négligeable et définitivement appréciable. Le seul bémol est que, pour la première fois, la musique de Murray Gold alourdit les deux tiers du récit par son insistance sur ce qui est censé être drôle. La volonté d’ajouter des signaux musicaux n’est en rien reprochable, mais leur profusion force parfois à sortir du récit, ce qui est dommage.

Ce qui n’est pourtant pas le cas dans le dernier quart d’heure de The Husbands of River Song qui fait un tour de force narratif en changeant complètement de ton. Cela n’est pas totalement surprenant de la part de Steven Moffat, mais avec une première partie extravagante qui ne recule devant rien pour faire rire, la conclusion apparaît comme le réel diamant brut de l’épisode et comme l’un des points les plus émotionnellement chargés, malgré le peu de temps qui lui est imparti.

En soit, The Husbands of River Song est un épisode de Noël un peu étrange qui s’éloigne sans conteste de la thématique festive pour délivrer du pur divertissement et, surtout, pour mettre en avant ses deux têtes d’affiche. Le tout est que l’ensemble remplit sans problème les objectifs qu’il s’est fixés, en n’étant ni trop ambitieux ou alambiqué. Peut-être est-ce la nostalgie de revoir River Song qui aide à passer outre les défauts, ou peut-être seulement ces brefs moments attentionnés de la part du Docteur, devenus si précieux à cause de sa froideur habituelle, mais ce dernier épisode de Docteur Who de l’année marque définitivement par la simplicité de son intrigue et par sa conclusion douce et amère.