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Séries Doctor Who : De l’autre côté du miroir (11.09)

Doctor Who : De l’autre côté du miroir (11.09)

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Doctor Who Saison 11 episode 9 - Doctor Who : De l'autre côté du miroir (11.09)

Une forêt norvégienne, une enfant aveugle et seule à secourir, un monstre caché et un univers parallèle. Voilà la ligne de scénario que cet épisode 9 va suivre, sans chercher à donner plus cette semaine. C’est la première fois que cette saison 11 de Doctor Who déçoit réellement.

En arrivant au fin fond de la Norvège, en 2018, la Doctor et son équipe rencontrent Hanne, une petite fille aveugle dont le père a disparu depuis quelques jours et dont la mère est morte. Ils vont découvrir un monde parallèle où une drôle d’entité veut seulement trouver des personnes avec qui s’attacher et vivre.

L’antizone est un concept intéressant à exploiter, un endroit où l’espace-temps est menacé, où tout peut se passer et qui fait du potentiel méchant, Ribbons en l’occurrence, une personne à secourir. Cependant, du fait de refuser encore une fois de s’étendre sur deux opus, le scénariste de l’épisode est contraint à aller au plus vite, mais pas nécessairement au plus efficace. Ribbons disparaît au bout d’un bon quart d’heure et l’on passe plus de temps à nous expliquer le concept de l’histoire qu’à le voir en action réellement. Si cette approche scénaristique se justifie totalement sur les épisodes plus didactiques, elle trouve ici sa limite.

L’intrigue de ce Doctor Who se joue alors sur trois réalités : la « nôtre », celle de l’antizone et celle d’un monde parallèle où les morts reviennent à la vie sans savoir pourquoi. Graham y retrouve donc Grace, sa femme, alors que Ryan tente de sauver Hanne dans l’antizone. Malheureusement, cela n’aura jamais l’impact émotionnel que c’est supposé avoir, le procédé étant trop commun et le retour à la vie sans réelle conséquence. Il aurait été bien plus intéressant de la voir apparaître dans le monde réel et de l’y faire rester un peu plus.

Le deuil est un sujet ô combien fertile qui n’est pas ici exploité dans ses douleurs et ses dilemmes, que ce soit Erik avec sa femme ou Graham avec Grace. Jodie Whittaker tente bien que mal d’injecter une quelconque profondeur à l’ensemble, mais le scénario de cet épisode 9 ne tient absolument pas alors qu’il aurait pu être tellement intéressant, comme l’atteste sa fin absurde et pourtant plus dans l’esprit de ce que l’on pouvait attendre de Doctor Who.

Si cet épisode ne fonctionne pas sur bien des niveaux, il a le mérite de nous remettre les compagnons au centre de sa mécanique. Chacun a une part importante de l’intrigue sur les épaules sans être accessoire. Ryan est pour une fois un peu plus proactif tandis que Yaz joue parfaitement de son côté assistante de la Doctor, notre alter ego dans la fiction, celle à qui l’on doit expliquer ce qui se passe et ce qu’est cet « univers conscient » qui les piège.

Cet épisode 9 se révèle alors trop faible dans le récit qu’elle déploie pour être efficace. Il n’y a aucune surprise, aucun véritable enjeu autre que celui créé dans les premières minutes, aucun danger palpable qui ferait fonctionner l’ensemble. À un épisode de la fin de cette saison 11 de Doctor Who, avoir l’épisode le plus faible peut inquiéter, en espérant qu’il s’agisse juste du fameux épisode de remplissage avant un final un peu plus consistant (et épique, ce que l’on n’a toujours pas eu).

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