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Séries Doctor Who Saison 12 Episode 8 : The Haunting of Villa Diodati

Doctor Who Saison 12 Episode 8 : The Haunting of Villa Diodati

Doctor Who Saison 12 Episode 8 - Doctor Who Saison 12 Episode 8 : The Haunting of Villa Diodati

Les morceaux historiques de la série ne sont jamais ni les plus intéressants ni les plus mauvais. L’Histoire fournit un terreau fertile pour des intrigues généralement bien trouvées. Il y a longtemps que Doctor Who ne s’était pas frotté au genre de l’horreur et c’est ce qu’elle fait avec The Haunting of Villa Diodati.

Malheureusement, et cela était prévisible avec cette douzième saison, le résultat n’est clairement pas à la hauteur de l’exercice. La série est plus intéressée par ses échanges interminables et explicatifs à propos de leur environnement qu’à l’installer réellement. Nous nous retrouvons dans un manoir victorien en pleine soirée avec Mary Shelley, Dr John Polidori, Percy Bysshe Shelley et Lord Byron, écrivain.e.s du XIXème siècle et en plein événement social. La Doctor et les autres arrivent alors par hasard dans un lieu où quelque chose cloche et ils vont devoir découvrir son origine.

Ce huis clos ne fonctionne à aucun moment parce qu’il est encore une fois trop didactique et fainéant pour exploiter son univers. Les personnages ne servent que d’enveloppes pour l’intrigue et celle-ci n’arrive même pas à parler d’eux correctement. L’ancrage temporel et littéraire ne se met jamais au diapason de l’horreur et du genre, échec probablement aidé par une absence totale de développement des personnages.

À la réalisation, Emma Sullivan n’insuffle rien, si ce n’est des tics faciles et sans vie pour mettre en scène ce genre d’histoires. Or, une telle paresse dans un épisode qui demande une mise en scène spécifique, c’est manquer le coche et son épisode. Maxine Alderton n’est pas bien meilleure au scénario où lorsque ce n’est pas prévisible, c’est maladroit au possible et ne parvient jamais à renverser la vapeur.

Enfin, Chris Chibnall est aux abonnés absents cette saison. Il doit superviser une saison pour lui donner une direction, une raison d’être. Les graines semées en ouverture de saison et en plein milieu n’ont jamais germé, elles ont été abandonnées alors que c’était intéressant, fertile. Il ramènera probablement cela sur le tapis en conclusion et cela ne servira à rien, car cela tombera de nulle part.

Le pire, pour une série que l’on a tant aimée, c’est quand nous n’avons plus rien à dire dessus. Quand elle a perdu de sa verve, qu’elle n’excite plus, qu’elle ne parvient même pas à proposer le b.a.-ba de ce qu’elle était à la base. Doctor Who le prouve malheureusement avec ce huitième épisode pauvre et sans saveur qui me fait dire que je vais probablement arrêter le massacre à la fin de cette douzième saison.