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Doctor Who : La miséricorde est un plat qui se mange froid (9.02)

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Doctor Who saison 9 episode 2 - Doctor Who : La miséricorde est un plat qui se mange froid (9.02)

L’étau se referme autour du Docteur, dévasté par les conséquences du piège de Davros. Pour s’en sortir, il n’a alors d’autre choix que se prêter au jeu de son plus mortel ennemi, même si cela pourrait lui couter bien plus qu’il n’est prêt à concéder.

Après un épisode de reprise dynamique, mais qui avait tendance à s’éparpiller plus que de raison pour délivrer des rebondissements à la pelle, il est plus qu’étonnant que The Witch’s Familiar se pose et délivre un épisode foncièrement plus intimiste. Un choix qui porte ses fruits en particulier pour la manière dont cela permet d’utiliser les différents protagonistes pour faire avancer la réflexion sur ce qui fait un homme bon, ainsi que sur la place des apparences dans un univers tel que celui-ci.

Le but n’est pourtant pas de délivrer des réponses, mais bien de développer plus profondément la noirceur embrassée par ce nouveau Docteur, tout comme sa capacité infinie à ressentir de la compassion. Il est alors plaisant de voir que l’échange entre le Docteur et Davros est traité comme une véritable partie d’échecs où aucun des camps n’est prêt à lâcher du terrain à son ennemi. La justesse des prestations des deux acteurs permet d’ailleurs de tirer sans grand mal sur la corde sensible, humanisant leurs motivations au-delà d’un simple questionnement manichéen.

Ce qui rend d’autant plus dommageable une résolution qui a son mérite, mais qui ne semble pas faire justice aux nuances de gris présentées précédemment. Il semblerait avant tout que la facilité soit ce qui l’emporte, probablement pour ne pas étirer la logorrhée plus que de raison, au détriment d’une solution qui aurait probablement eu plus d’impact si elle n’avait pas pris de parti.

Malgré cela, l’une des plus grandes forces de cet épisode de Doctor Who nait probablement du duo improbable formé par Clara et Missy. Étonnement, les deux alliées de fortune offrent les moments les plus grisants de The Witch’s Familiar. Michelle Gomez ne manque pas de talent quand il s’agit de faire prendre vie à sa version du Maitre et la délectation apparente qu’elle possède à la jouer est communicative plus que de raison. Il n’y a alors plus qu’à espérer que sa présence ne soit pas rapidement oubliée et qu’elle revienne semer la zizanie comme elle sait si bien le faire.

Finalement, The Witch’s Familiar parvient à conserver le niveau de divertissement tout en empruntant une direction qui n’était pas forcément attendue. L’ensemble en ressort dès lors plus consistant que ce qu’il nous a été donné de voir, même si Steven Moffat ne semble pas encore prêt à arrêter de jouer avec les allusions pour mieux perdre le propos dans des tergiversations pour le moment inutiles. Les dernières minutes laissent en ce sens penser que ce pan de l’histoire de Doctor Who n’a pas encore trouvé sa conclusion et que la décision du Docteur pourrait avoir des conséquences insoupçonnées sur l’histoire déjà écrite, à moins que cette boucle temporelle soit un Timey Wimey de plus, trouvant sa résolution dans un autre point fixe.