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Doctor Who : Une question de vie et de mort (9.06)

Doctor Who saison 9 episode 6 - Doctor Who : Une question de vie et de mort (9.06)

À la recherche d’un ancien artefact, le Docteur croise la route d’Ashildr, transformée par son immortalité et se décide alors à rester auprès d’elle pour lui faire regagner le droit chemin. Ce qui apparaît comme une tâche ardue quand la Viking se révèle avoir un secret qui pourrait bien mettre le monde en danger.

Après la fin de l’épisode précédent, il était certain que Doctor Who n’hésiterait pas à revenir sur le personnage d’Ashildr et sur la femme qu’elle est devenue après le passage du Docteur. The Woman Who Lived délivre alors une juste conclusion à cette intrigue et offre surement son meilleur épisode depuis le début de la saison.

Il faut dire que Catherine Tregenna, l’une des rares femmes ayant écrit un épisode pour le show, n’emprunte pas la voie la plus conventionnelle et développe ses personnages au gré d’échanges émotionnellement chargés. Cette fois, l’immortalité n’est pas utilisée pour faire un parallèle avec la vie du Docteur – même si la solitude qui en découle est une thématique récurrente –, mais bien pour accuser le Docteur de ne pas être assez réfléchi.

Il y a clairement un désir de pousser le Docteur vers un point de non-retour qui devrait avoir des conséquences plus importantes par la suite, voire de jouer sur la place de Clara à ses côtés, le tout étant fait pour lui faire prendre conscience de ses erreurs et de l’influence néfaste que ses passages ont sur la vie de ceux qu’il veut protéger. Le Docteur n’est pas foncièrement bon et cela n’a jamais été aussi vrai que maintenant.

Il faut d’ailleurs saluer le talent de Peter Capaldi et celui de Maisie Williams. Les deux acteurs portent The Woman Who Lived sur leurs épaules et parviennent à transmettre l’émotion de manière juste et nuancée. Il est plaisant de voir que l’action est reléguée au second plan pour se concentrer sur la relation complexe entre Ashildr et le Docteur. Ce qui excuse en partie une résolution du conflit final plutôt décevante, dans le sens où elle apparaît plus triviale que nécessaire.

En soi, le plus intéressant est que Doctor Who revienne peu à peu à ce qu’elle faisait de mieux, à savoir des épisodes divertissants, capables de raconter une histoire et de développer des personnages et des problématiques aussi émouvantes que complexes. Si le côté épique qu’a eu le show pendant un moment n’était pas non plus déplaisant, il manquait définitivement une profondeur qui retrouve désormais sa juste place. Peut-être que la bonne solution après tout était d’offrir l’opportunité à de nouveaux regards d’apporter leur pierre à l’édifice.

Finalement, The Woman Who Lived délivre tout ce qu’il était possible d’attendre d’un épisode de Doctor Who. Sans être parfait, l’ensemble parvient sans mal à placer le Docteur face aux conséquences de ses actes et vient s’inscrire dans le processus de remise en question qu’il a débuté sous les traits de Capaldi. Il est d’ailleurs intéressant de voir que le personnage d’Ashildr n’est pas complètement sorti de l’équation et qu’un retour est encore tout à fait possible. Ce qui ne serait d’ailleurs pas une mauvaise idée tant elle s’impose sans grand mal comme une juste compagne potentielle.