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Séries Doctor Who Doctor Who – Cold War (7.09)

Doctor Who – Cold War (7.09)

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Doctor Who 7x09 - Doctor Who - Cold War (7.09)

En 1983, quelque part sous les flots gelés du pôle Nord, un sous-marin soviétique fait la découverte d’une entité prisonnière d’un bloc de glace. Tous les membres de l’équipage sont alors bien loin de se douter que sa libération mettra leur vie, ainsi que le cours de l’Histoire, en danger. Le Docteur et Clara semblent alors être les seuls capables de se dresser sur la route de cet ennemi avant qu’il ne soit trop tard.

Après l’épisode plutôt bancal de la semaine précédente, Doctor Who revient avec son neuvième épisode signé par Mark Gatiss. Dès son introduction, l’épisode marque par son ambiance et promet de nous plonger au cœur d’une intrigue plus proche de ce que l’on a pu voir les saisons précédentes. Un retour aux sources bienvenu quand on sait que Cold War marque également le retour d’un ennemi apparu pour la dernière fois en présence du Cinquième Docteur.

Les enjeux de cette nouvelle intrigue nous sont exposés dès les premières minutes et sans la présence du Docteur. On découvre rapidement les divers membres importants de l’équipage ainsi que la situation désespérée dans laquelle leurs choix vont les plonger. Il y a d’ailleurs dès le départ une volonté de plonger le spectateur dans une ambiance sombre, presque étouffante. Les décors ne sont pas sans rappeler ceux de la saga Alien, un point rafraichissant après la surexposition des effets spéciaux de la semaine précédente et qui permet à Mark Gatiss de s’amuser avec les codes du huis clos horrifique.

Cette introduction permet ainsi de centrer le cœur de l’épisode sur la (re)découverte de cet ennemi et sur sa confrontation tant attendue avec le Docteur. Malheureusement, c’est sur ce point que Cold War n’atteint pas son plein potentiel. S’il est intéressant de retrouver un épisode qui place le Docteur sous le feu des projecteurs, il est décevant de voir que la tension dramatique n’arrive jamais à embrasser l’atmosphère générale. Le Docteur semble meubler plus qu’il n’agit et l’écriture est ainsi faite qu’il est presque impossible de se sentir satisfait du dénouement final.

Du coup, l’épisode repose en grande partie sur la présence des membres de l’équipage. Si la plupart sont rapidement évincés et complètement inutiles, les duos qui se créent font plaisir à voir et offrent des séquences fonctionnant sur plusieurs registres. C’est d’ailleurs à celui formé par Clara et le Professeur que revient la mention spéciale, tout en finesse et avec un joli clin d’œil à un classique de la musique New Wave britannique. Ainsi, bien qu’elle ne soit pas au centre de cette intrigue, la jeune femme parvient à tirer une fois de plus son épingle du jeu et à surprendre par sa facilité à s’intégrer au côté du Docteur.

Malheureusement et malgré ses bons points, Cold War déçoit dans sa dernière ligne droite. Si jusque-là l’épisode jouait sur la peur de ce que l’on ne voit pas et sur un minimalisme rafraichissant, la révélation quant à la véritable apparence de l’ennemi est un choc, dans le plus mauvais sens du terme. Sa modélisation complètement ratée le propulse tout droit dans les abysses du film de série Z. Il aurait probablement été préférable de garder l’esprit kitsch et paradoxal du show quant à la création des aliens, plutôt qu’essayer d’insérer des effets spéciaux qui font littéralement retomber la tension accumulée jusque-là.

Au final, Cold War renoue avec les origines du show sur plusieurs plans et nous offre un épisode qui fait remonter le niveau après celui de la semaine dernière. Même si certains points auraient gagné à être plus aboutis, la manière dont l’atmosphère s’amuse des codes et références horrifiques fait plaisir à voir et il ne reste qu’à espérer que le show poursuive cette ligne de conduite plus minimaliste.