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Séries Doctor Who Doctor Who – Hide (7.10)

Doctor Who – Hide (7.10)

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Doctor Who 7x10 - Doctor Who - Hide (7.10)

C’est à l’intérieur du manoir de Caliburn House que sévit depuis des décennies l’esprit de la Sorcière du Puit. Le professeur Alec Palmer et son assistante aux puissants pouvoirs de médiums se trouvent sur les lieux pour mener l’enquête. Mais quand le Docteur et Clara viennent leur prêter main-forte et que la terreur s’empare des lieux, de nouvelles hypothèses voient le jour. Et si la sorcière n’était pas réellement l’esprit des légendes ? Et si quelque chose de bien plus terrifiant la pourchassait dans l’obscurité ?

Si certains restaient encore sur leur faim après l’épisode de la semaine dernière, qu’ils ne désespèrent pas, car Hide marque le brillant retour du Docteur. Signé par Neil Cross qui avait développé le décevant The Rings of Akhaten, cet épisode nous plonge au cœur d’une intrigue effrayante et pleine de surprises. Il est alors plaisant de voir que le potentiel du show n’a pas totalement disparu et qu’il est toujours capable de scotcher face à l’écran.

Tout commence un soir de tempête dans un vieux manoir au milieu de landes désolées. Alec Palmer, un chasseur de fantôme, et son assistante, Emma Grayling, appellent à eux l’esprit hantant les lieux dans le but de percer son mystère. Si cette ouverture n’a rien de bien original, elle n’en reste pas moins réalisée à la manière d’un véritable film d’épouvante, avec un montage qui fait monter le suspense jusqu’à la première et terrifiante apparition. Il est alors clair que le but de Hide est de nous faire peur, mais comme toujours dans Doctor Who, il y a un twist, et il faudra attendre l’arrivée du Docteur et de Clara pour que les véritables enjeux prennent toute leur ampleur.

Et c’est en ça que Hide arrive à surprendre. Alors que l’épisode semble nous promettre une histoire de fantôme revisitée, sa plus grande force réside dans ce twist de mi-parcours ramenant la science-fiction sur le devant de la scène. À partir de ce moment, la dernière ligne droite ne va cesser de jongler entre les deux genres avec une habile subtilité et va surtout prendre le temps de se développer sans explosion ni précipitation.

L’un des derniers points forts du scénario est qu’il s’amuse du spectateur offrant ça et là de multiples références aux épisodes précédents. Si la plupart n’ont pour seul but de raviver les souvenirs des saisons passées, certains quant à eux, viennent directement épaissir le mystère concernant Clara. Il est alors impossible de ne pas s’intéresser à elle et d’autant plus quand on connait la manière qu’a Steven Moffat d’offrir ses indices.

Néanmoins, si tout dans le scénario de Hide semble réussi, il est dommage de constater que les personnages secondaires ne sont que trop peu exploités. Si cela n’est pas entièrement vrai pour la médium Emma Grayling (Jessica Raine), dont la présence apporte une surprise supplémentaire quant aux véritables intentions du Docteur, il est regrettable que le professeur Alec Palmer (Dougray Scott) n’arrive pas à obtenir le développement et la consistance qu’il méritait.

En conclusion, Hide est l’épisode rédempteur de cette seconde partie de saison. Capable de nous faire frémir tout en intégrant le Timey-Wimey significatif du show à l’équation, il surprend du début à la fin et permet à Neil Cross de déployer une vision qui lui avait manqué pour The Rings of Akhaten. La magie de Doctor Who est bien de retour et il ne reste plus qu’à espérer qu’elle ne vienne pas avec un prix à payer.