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Doctor Who – The End Of Time Part. 1

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DW End of time - Doctor Who - The End Of Time Part. 1

Le Doctor se rend auprès des Ood qui lui apprennent le retour de The Master, mais celui-ci va rencontrer des difficultés qui le rendent plus instable que jamais et la fin du Temps est proche.

Comme tout le monde le sait, The End of Time est plus que l’ultime histoire du 10ème Doctor, c’est aussi la fin de Russell T. Davies à la tête de la série. Ce dernier, qui avait déjà tendance à jouer la surenchère de fin de saison en fin de saison, va ici nous servir une aventure qu’il veut rendre épique et qui est clairement emprunte d’ambitions démesurées.

À la voix de Timothy Dalton, nous allons donc découvrir le comment du pourquoi du retour de The Master, mais pas seulement. En fait, un Ood, investit par la voix posée et pleine de gravité de Brian Cox va délivrer au Doctor les clés de l’histoire qui va se produire. Au programme : Wilfred qui a un rôle à jouer, mais qui ne sait pas vraiment lequel, même après que sa télévision lui ait donné des instructions, Alexandra Moen qui redevient Lucy Saxon le temps d’interférer dans les plans de The Master, et David Harewood qui devient un milliardaire un peu fou.

Bien entendu, The Master se placera au milieu de tout ce monde. On va donc le ramener. Au lieu de suivre une logique de TimeLord et le faire se régénérer, on nous prépare une sorte de cérémonie mystique teintée d’un grand n’importe quoi, car plus que The Master, c’est John Simm qu’il nous faut. D’ailleurs, il est clair qu’à ce niveau, ce sont les acteurs qui reviennent plus que leurs personnages. Résultat, rien ne semble véritablement s’emboîter et il faut vite saisir que chercher cohésion dans tout ça est inutile et que pour réellement apprécier le spectacle, il faut mieux passer outre et même perdre quelques souvenirs que l’on a de l’Histoire de la série qui pourraient interférer avec notre volonté à comprendre où l’on est censé aller. En gros, il faut faire comme le Doctor qui semble réécrire ses propres règles pour le voyage dans le temps à chaque fois que ça l’arrange, on fait table rase du passé et on regarde vers les obstacles qui nous attendent.

The Master, donc, mais aussi, la mort à venir du Doctor. Il est véritablement trop facile de faire le parallèle entre la fin du run Davies et la « mort » annoncée, mais il semble bien que même si on sait que le TimeLord va se régénérer, Doctor Who, telle que nous la connaissons et telle que son showrunner la conçoit, va mourir. Dommage d’installer une telle notion de finalité au cœur d’une aventure qui ne parait en être qu’à son commencement.

Bref, pour revenir à l’histoire en elle-même, le Doctor va passer la majorité de cette première partie à tenter de retrouver The Master, mais celui-ci débloque et apparaît trop éloigné pour être retrouvé – au sens figuré. N’oublions pas que les Oods nous ont dit ce qui allait se dérouler (grossièrement), dès lors quand le moment arrive, les twists s’enchaînent pour mettre en place une chute catastrophique et étonnante, appuyée par un duo d’aliens pour faire des Action Figures – avec Sinead Keenan pour les fans de Being Human –, puis par la révélation du pourquoi de Timothy Dalton qui vient corriger, sans explication aucune (et on espère qu’il y en aura une), une disparition que Davies avait lui-même initiée et qui était à la base de ce qu’était et motivait le Doctor (surtout le 9ème). Mais je n’en dis pas plus.

The End Of Time est donc un assemblage complètement foutraque qui nous demande avant tout d’apprécier la démesure dans laquelle il veut nous emmener et rien de plus. Tout s’appuie sur le sentiment de catastrophe en gestation et sur l’affectif du spectateur pour l’univers et ses personnages. Les fans les plus ardus réussiront à se mettre dans de bonnes dispositions dès le départ pour réellement adhérer, moi et ma digestion du repas de Noël, et bien, on a eu du mal à accrocher, en particulier à cause de la bande-son totalement assommante et excessive, mais aussi avec les repas du Master et, bien entendu, avec le fait que ça ne prend forme qu’à la toute fin et que pendant ce temps, ça ne ressemble pas à grand-chose. La suite s’annonce très symbolique et probablement pleine de surprises. Enfin, nous verrons ça la semaine prochaine, une fois que Russell T. Davies nous aura servi ses dernières munitions.