Aller au contenu
Séries Doctor Who Doctor Who – The Next Doctor (4.14 – Christmas special)

Doctor Who – The Next Doctor (4.14 – Christmas special)

  • 4 min read
  • Doctor Who

the next doctor - Doctor Who – The Next Doctor (4.14 - Christmas special)

Londres. 1951. À peine arrivé, le Doctor rencontre une de ses futures incarnations. Aidé par Rosita, il pourchasse une drôle de créature. Rapidement, les deux Time Lords se retrouvent à faire face aux Cybermen et à la mystérieuse Miss Hartigan.

Alors que l’on a encore du mal à digérer le repas de Noël, on se jette, comme tous les ans, dans le tant attendu Christmas Special de Doctor Who. BBC poussant la promotion à l’écœurement, il n’y a aucune surprise à trouver David Morrissey, Dervla Kirwan et un paquet de Cybermen sur notre route.

L’originalité de cette année est de ne pas ruiner le Noël de nos contemporains londoniens, pour s’attaquer à celui de ceux de 1851. Bon, cela n’apportera pas grand-chose, une autre époque aurait pu faire l’affaire, mais c’est quand même à noter.

Les Cybermen sont donc de retour. Comment ? Et bien, Russel T. Davies a pensé à l’expliquer brièvement, enfin, ce n’est pas factuel, c’est de l’ordre de la déduction. En fait, cela n’a pas vraiment d’importance, car de toute façon, on n’est plus à ça près. Après avoir épuisé les Daleks jusqu’à la moelle, Davis a décidé de ramener ses seconds favoris qui, eux aussi, n’ont plus rien à raconter. Cela aurait été plutôt sympathique de découvrir un nouveau méchant, mystérieux et étrange, qui aurait pu pousser le Doctor dans une enquête un peu plus captivante. Ici, ses ennemis sont presque anecdotiques durant la première moitié de l’épisode, car on se concentre sur l’histoire du second Doctor qui va, très rapidement, se montrer assez curieux et anachronique. On déduira assez vite ce qui a pu se passer, mais il faudra une demi-heure pour que l’on nous l’explique. Rien de bien fantasque, mais David Morrissey crédibilise de manière assez honorable toute cette partie pour que l’on ne cherche pas trop à comprendre.

De toute façon, cet épisode ne laisse pas trop la place à la réflexion. C’est globalement assez basique. Les motivations des personnages à peine évoquées, mais suffisamment effleurées pour que l’on n’ait pas nécessairement besoin d’en savoir plus. C’est un peu pareil pour tout. Je dois avouer que c’est assez décevant, car il manque vraiment quelque chose. La mégalomanie galopante de l’auteur m’avait préparé à une œuvre épique qui aurait pu être aussi géniale que nulle, mais il y a un manque certain de passion et de budget. L’ensemble se montre donc pas trop désagréable à suivre, mais jamais réellement prenant. Une fadeur à double tranchant. C’est bénéfique, vu que je n’ai même pas cherché à réagir devant la débilité de certaines scènes, mais c’est négatif, car je n’ai pas réussi à m’emballer durant les grands moments de bravoure du Doctor.

Plusieurs raisons à ça, si on passe outre l’écriture : la réalisation est faiblarde (tout comme les SFX), une chose à laquelle la série ne nous avait pas habitués, et ensuite, la musique ! Murray Gold en fait des tonnes, surtout quand il n’y en a pas besoin. Cela devient rapidement fatigant. Ses envolées lyriques commençaient déjà  à être pénalisantes à la fin de la saison dernière, on aurait pu espérer qu’il se soit calmé entre temps.

Au final, ce Christmas Special se laisse regarder, mais ne marquera pas les esprits. Il y a un manque d’audace que l’on peut souhaiter ne pas retrouver dans les prochains Specials (Planet Of The Dead est le suivant). J’apprécierai ne pas rester aussi indifférent pour la suite des réjouissances en 2009.