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Doctor Who – The Rings Of Akhaten (7.08)

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Doctor Who 7x08 - Doctor Who - The Rings Of Akhaten (7.08)

Parce qu’elle lui a demandé de voir quelque chose d’extraordinaire, le Docteur emmène Clara sur les Anneaux de la planète Akhaten en plein festival des offrandes. La nouvelle compagne, émerveillée par son premier voyage, est alors bien loin de se douter que sa gentillesse la forcera à faire le plus grand des sacrifices.

Neil Cross, à qui l’on doit l’acclamée série Luther, offre sa contribution à Doctor Who en signant The Rings of Akhaten.  Le souffle de nouveauté de l’épisode précédent s’envole alors sous sa plume, pour mieux revenir aux origines de la série. Un schéma souvent répété par le passé et qui laisse maintenant entrevoir son lot de faiblesses et de qualités.

Maintenant que les présentations sont faites avec Clara, il était clair qu’il fallait rapidement la plonger au cœur de l’univers « des mondes » du Docteur. Pour ce faire, l’épisode replonge dans la logique qui a également servi aux précédentes compagnes. Cette dernière choisit une destination, n’importe où dans le temps et l’espace et ceci ne sera que le prétexte pour la plonger au sein d’une intrigue où elle devra faire ses preuves. Malheureusement, là où The Fires of Pompeii et The Beast Below avaient réussi à offrir à leurs compagnes des rôles tout en émotion, The Rings of Akhaten manque le coche.

Néanmoins, Clara parvient à tirer son épingle du jeu. Jenna-Louise Coleman arrive à insuffler une fraicheur bienvenue à son personnage. Il y a quelque chose d’attachant chez elle, et même si les questions concernant Clara sont ici repoussées, on ne peut que s’intéresser à son histoire. Le twist final l’aidant alors à se propulser directement là où l’avait plus tôt fait Rose ou Donna. Il semblerait d’ailleurs que Clara soit capable de rappeler les précédentes compagnes d’une étrange façon. Sa personnalité presque composée des facettes des unes et des autres. Il ne reste qu’à découvrir s’il s’agit là de simples clins d’œil ou de quelque chose d’autre.

Le scénario à lui seul reste pourtant la grande faiblesse de l’épisode. Il y a comme quelque chose de réchauffé dans ce qui se déroule et jamais le dosage est assez bon pour que la portée émotionnelle contrebalance une action omniprésente. Il est alors dommage de voir la notion de sacrifice, au sens littéral comme au sens figuré, s’évanouir face à un enchainement de situations tellement improbables qu’elles en deviennent comiques. Les seuls instants à retenir étant ceux de la fin, avec le discours du Docteur et le prix que Clara est prête à payer pour faire ses premières armes. À noter que même les nouvelles créatures, trop peu présentes, n’arrivent jamais à nous effrayer.

Pourtant, on retiendra une bande-originale toujours au point, avec ici une jeune chanteuse nous offrant une véritable performance. Murray Gold arrive toujours à se servir de l’émotion sous-jacente pour créer des thèmes collants parfaitement à l’atmosphère et c’est un plus dont la série ne devrait jamais se séparer. L’utilisation des effets spéciaux, bien qu’abusive par moment, permet dans cet épisode la modélisation de paysages enchanteurs qui nous rappelle pourquoi l’on aimerait voyager avec le Docteur. Et il reste toujours cet humour naissant des rencontres avec les nouvelles races extraterrestres.

Alors, parce qu’il s’agit de Doctor Who, on pardonnera les erreurs commises par Neil Cross. Grâce à Luther, on le sait capable de produire des intrigues de qualités et il est possible qu’il se rattrape sur le dixième épisode de la saison qu’il a également écrit.

En conclusion, The Rings Of Akhaten, est un épisode plutôt bancal reprenant les codes déjà maintes fois utilisés par le show. Bien qu’il n’arrive jamais à la hauteur de ses ainés, il permet au personnage de Clara de faire face à sa première épreuve avec brio et ainsi de gagner dignement sa place aux côtés du Docteur. Il ne reste maintenant qu’à espérer que le prochain épisode, réintroduisant des ennemis de la première ère du show et vraisemblablement en huit clos, rattrape ce qui nous a manqué en émotion cette semaine.