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Que vaut Doom Patrol, la série de super-héros du DC Universe qui ne ressemble à aucune autre ?

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Doom Patrol Saison 1 Group Promo - Que vaut Doom Patrol, la série de super-héros du DC Universe qui ne ressemble à aucune autre ?

Dès son lancement, DC Universe a affiché de grosses ambitions avec Titans qui a fini par ressembler à une galerie de potentielles séries dérivées. Au milieu de celles-ci, il y avait Doom Patrol qui était dès le départ annoncé comme étant son premier spin-off.

Lancée cet hiver, cette série qui a été développée par Jeremy Carver (Supernatural) nous introduit donc à une équipe de héros qui n’en sont pas vraiment. Le Dr Niles Caulder (Timothy Dalton) aime les cas désespérés et les accueille chez lui, leur offrant une existence paisible loin du monde où ils n’ont pas vraiment leur place à cause de leurs pouvoirs difficilement contrôlables.

Ils sont donc la Doom Patrol. Quand Caulder se fait kidnapper par Mr. Nobody (Alan Tudyk), il faut partir à sa recherche, mais Cliff (Brendan Fraser), Larry (Matt Bomer), Rita (April Bowlby) et Crazy Jane (Diane Guerrero) ne savent pas vraiment par où commencer. Ils arrivent à peine à mettre le nez dehors sans provoquer une catastrophe, alors devenir des super-héros n’est pas réellement au menu pour eux. C’est là qu’entre en jeu le jeune justicier Cyborg (Joivan Wade), un ami de Caulder qui veut faire ses preuves. Il embarque tout ce petit monde dans une aventure un peu folle.

Comme beaucoup de comic books, Doom Patrol est passée entre les mains de nombreux auteurs. La période la plus connue de son existence a été écrite par Grant Morrison et c’est en partie sur celle-ci que les scénaristes se basent pour construire leur série. C’est un choix ambitieux, car ils doivent alors puiser dans du matériel assez compliqué, car relativement surréaliste, philosophique et globalement excentrique.

En général, quand on parle d’adaptation de comics, on n’attend plus vraiment beaucoup de respect du matériel d’origine, mais plus des clins d’œil au milieu d’une réinvention générique. Jeremy Carver va à contre-courant en ne reprenant pas seulement quelques éléments d’intrigues ou de personnages, il va jusqu’à adapter des intrigues complètes. Du moins, c’est ce que les épisodes 4 et 5 illustrent bien. Il se permet aussi de suivre l’autre voie en prenant des idées de Morrison pour leur donner une vie légèrement différente, réécrivant tout de même certains personnages pour prendre possession de l’histoire.

Quoi qu’il en soit, ce début de Doom Patrol illustre la volonté de l’équipe créative à embrasser la folie qui était sur le papier et à se focaliser sur le développement des personnages. Les premiers épisodes sont en effet assez chargés en backstories et il ne faut pas longtemps pour se familiariser à ces figures tragiques qui sont poussées à devenir des héros.

Les anciens pilotes Cliff et Larry doivent ainsi dépasser, chacun à sa façon, des choix de vies qui ont blessé ceux qui les entouraient ; l’ancienne actrice hollywoodienne Rita qui vivaient pour être admirée de tous doit retrouver confiance en elle pour réussir à remettre le nez dehors ; et Crazy Jane est juste le fruit de traumatismes qui demanderont surement longtemps pour être vraiment démêlés. Enfin, Cyborg les rejoint parce qu’il veut sortir de l’ombre de son père et dépasser sa culpabilité.

Ce sont des personnages brisés et terriblement faillibles qui veulent bien faire les choses, mais n’y arrivent pas. Dans ce sens, Doom Patrol prend le récit de héros à contresens, s’affirmant dans un registre assez éloigné de Titans. Ici, on cherche à nous proposer des portraits nuancés au lieu d’une déclinaison de concepts simplistes dont la symbolique serait le message. Concrètement, la série débute sans chercher à prouver quoi que ce soit et cela fonctionne.

La plus grande réussite des premiers épisodes de Doom Patrol est donc que, malgré son univers qui invite les excentricités, c’est avant tout une aventure humaine et c’est pour cela qu’il est aisé de s’investir dedans et de se laisser emporter par la folie ambiante. Une bonne dose d’humour aide également assez bien dans ce registre. Le mélange est clairement efficace et l’on ne peut qu’espérer qu’il tiendra toute la saison — et que Jeremy Carver continuera d’introduire des éléments improbables du comics qui font que son show fait souffler une brise d’air frais sur le genre.

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