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Dracula – The Blood is the Life (1.01)

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Dracula 1x01 - Dracula - The Blood is the Life (1.01)

En 1896, quinze ans après avoir été libéré de sa tombe, Dracula fait une entrée remarquée au cœur de la haute société londonienne. Sous l’identité d’un américain, Alexander Grayson, il commence à approcher ceux qu’ils croient responsables de son malheur passé.

Série américano-britannique de Sky Living et NBC, Dracula est une création de Daniel Knauf (Carnivale) qui se propose de nous offrir une version revue et corrigée du fameux roman de Bram Stoker. Disons surtout que l’on retrouve Dracula et quelques noms tirés de ce classique de la littérature, et ils sont plongés au cœur d’une intrigue bien différente.

En effet, ce Dracula millésime 2013 est avant tout une histoire de vengeance, le célèbre vampire se lançant dans une guerre contre une société secrète, The Order of the Dragon, qu’il tient responsable de la mort de sa femme. Cet ordre ne nous vient pas du livre de Stoker, mais de l’Histoire qui inspira le personnage mythique à l’auteur.

Quoi qu’il en soit, tout commence ici par une résurrection de Dracula. On enchaine directement sur son arrivée à Londres 15 ans plus tard. Comme ce pilote le suggère, nous arrivons à un stade crucial d’un plan qui a été développé durant tout ce temps. Il y a donc de quoi bâtir une mythologie et cela sera bienvenu, car cette introduction mise avant tout sur les paillettes pour prendre forme, et cela se montre rapidement trop léger pour devenir intrigant.

Le souci est qu’il y a beaucoup de monde noyé dans des palabres qui s’étirent sur la moitié de l’épisode avant que les premières cartes soient dévoilées. À partir de là, le scénario s’éparpille quelque peu en ne voulant pas trop en révéler d’un coup, ce qui fait que plusieurs scènes s’enchainent sans vraiment gagner en intérêt. Il faut attendre la fin pour commencer à percevoir l’ampleur de ce qui est en jeu.

Concrètement, ce pilote s’égare en misant avant tout sur les apparences au lieu de privilégier une approche plus substantielle. Difficile de savoir si cela signifie que la suite est condamnée à mélanger dialogues des superficiels avec des éléments occasionnellement pertinents ou s’il était surtout question de dérouter pour mieux plonger dans le vif du sujet par la suite. En tout cas, le résultat final n’est que partiellement engageant à ce stade.

On peut d’ailleurs dire de même pour le casting qui n’est pas véritablement homogène. Jonathan Rhys Meyers parvient à s’imposer dans le rôle titre et devrait pouvoir porter le show sur ses épaules, mais il lui manque parfois la noirceur que ses paroles et actes suggèrent. Face à lui, on trouve des acteurs qui ne sont pas toujours aidés par le matériel qu’on leur donne.

Néanmoins, cette relecture de Dracula n’est pas dénuée d’intérêt, tout particulièrement parce que l’histoire qu’elle raconte doit être bouclée au terme des dix épisodes qui compose la série. Avec les mystères introduits, il y a dès lors de quoi délivrer une intrigue relativement divertissante, même si elle pourrait souffrir d’un manque de subtilité plus que probable.