Parmi les nouveaux visages introduits dans cette saison 4 de Fear The Walking Dead, John Dorie s’est imposé dès le season premiere comme étant le plus sympathique. Garret Dillahunt a joué son lot de psychopathes, mais il a développé avec les années un côté plus sensible dans ses rôles qui semblent l’avoir mené ici.
Dès les premières minutes de l’épisode, il est évident que John Dorie va être le centre de l’intrigue. C’est un long flashback qui est là pour nous raconter son histoire avec « Laura » — celle que nous connaissons sous le nom de Naomi.
Nous revenons donc en arrière. Quand exactement ? Ce n’est pas dit clairement et cela est fait exprès. L’idée est de rendre cette période durant laquelle les deux personnages apprennent à se connaitre relativement intemporelle.
Fear The Walking Dead n’est pas une série prompte à développer des histoires d’amour. Jusque-là tout du moins, et il est intéressant de voir qu’il n’est pas réellement question de romance, mais plus de deux personnes solitaires qui se trouvent.
Il est alors regrettable que, si l’on apprend à mieux connaitre John, Naomi reste globalement un mystère. Quand elle commence à baisser sa garde et que l’on peut apercevoir le début d’une ouverture, elle s’en va. C’était inévitable, puisque John est partie à sa recherche, mais le timing ne la sert pas.
D’ailleurs, la conclusion laisse penser que cette histoire est surtout là pour poser John comme étant similaire à Morgan dans sa philosophie, puisqu’il refuse de tuer et nous explique pourquoi. La finalité n’a néanmoins pas beaucoup d’importance pour le moment, l’histoire de John et Laura est ce qui prime et elle donne envie de mieux connaitre Naomi à présent pour que l’on puisse comprendre pourquoi elle est partie — et pourquoi elle n’a jamais dit son vrai nom à John.
Cela dit, avoir un épisode entièrement en flashbacks dédié à l’établissement d’un nouveau personnage, et ce, à ce moment de la série, apparait surtout comme étant un moyen de ralentir un peu les choses.
La saison 4 de Fear The Walking Dead étant en partie gérée comme un second départ, ce type de développements sert à renforcer les codes et l’univers de la série sous sa nouvelle forme. On peut simplement se demander s’il n’y avait pas une autre façon de raconter cette histoire sans avoir à mettre un stop à tout le reste.
Néanmoins, en dépit du fait qu’il est un peu frustrant de devoir attendre pour en découvrir plus sur ce qu’Alicia, Strand et Luciana comptent faire et ce qui s’est passé avec les Vultures, cet épisode 5 nous livre une jolie histoire.
Il est certain que Fear The Walking Dead pouvait faire avec une petite dose d’amour.