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Séries Frequency : Changer l’histoire à l’aide d’une vieille radio (Pilote)

Frequency : Changer l’histoire à l’aide d’une vieille radio (Pilote)

frequency serie cw - Frequency : Changer l’histoire à l’aide d’une vieille radio (Pilote)

Cette nouvelle saison télévisuelle américaine souhaite nous faire voyager dans le temps par tous les moyens possibles. C’est ainsi qu’après nous avoir introduit à l’équipe de Timeless qui doit empêcher que l’histoire soit modifiée, nous voilà devant Frequency, nouveauté de www.cwtv.com dont la particularité est que ce sont les informations qui voyagent à travers le temps et non les personnages.

Se basant sur le film Fréquence Interdite qui mettait en scène Jim Caviezel (Person of Interest) dans la peau d’un flic qui se retrouvait à communiquer par radio avec son père pompier décédé (Dennis Quaid) dans un incendie 30 ans plus tôt, Frequency altère légèrement la formule pour que cela puisse devenir une série.

Nous venant de Jeremy Carver – ancien showrunner de Supernatural –, le récit se concentre sur Raimy Sullivan (Peyton List), une détective de New York. Elle marche en partie dans les pas de son père Frank, ancien flic qui se serait laissé corrompre alors qu’il était en infiltration.

Malgré les années et une vie en apparence accomplie, Raimy n’a pas fait le deuil de son père, qu’elle idéalisait enfant et qu’elle est venue à détester après. Elle a donc des problèmes à résoudre et va se voir offrir mieux qu’une séance de thérapie, tout simplement la possibilité d’échanger avec son père. Suite à un petit phénomène météorologique, la vieille radio dans le garage se remet à fonctionner, avec la particularité de mettre Raimy en 2016 en contact avec Frank (Riley Smith) en 1996.

Si Frequency prend la forme d’une série policière avec des éléments de voyage dans le temps, le pilote nous introduit à une série qui est plus intéressée par la composante familiale. L’épisode ne tarde pas trop à tirer sur la corde émotionnelle, entre une figure paternelle déchirée par ses responsabilités professionnelles et son amour pour sa fille et Raimy qui peut affronter les démons de son passé et modifier sa douloureuse histoire.

L’épisode pose son concept aussi vite que possible, confrontant ses deux têtes d’affiche à l’absurdité de la situation tout en misant sur leurs défaillances émotionnelles pour les faire tout simplement accepter, et nous avec, le fait qu’ils peuvent communiquer.

Comme Barry Allen n’aura eu de cesse de l’apprendre dans The Flash, changer le passé peut avoir de lourdes conséquences et c’est donc en partie dans cette voie que finit par s’orienter Frequency. Frequency (tout comme Timeless semble-t-il) compte s’intéresser de près à ce fameux effet papillon en optant pour une approche qui se veut personnelle.

Le but est bien évidemment d’introduire une situation qui permet de maintenir le contact père/fille et qui pourra tenir en haleine sur une certaine durée. C’est là que la partie policière avec une petite dose de mystère prend le dessus tout en conservant ses gros enjeux familiaux.

Le pilote de Frequency nous offre une introduction peut-être trop mécanique, tirant sur la corde émotionnelle là où l’on s’y attend, mais qui pose les bases sans détour, quitte à intégrer quelques grossièretés pour y arriver. L’ensemble se révèle assez efficace de par sa volonté à aller droit au but et créer une situation laissant entrevoir une direction évidente pour les personnages.