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Avant Archer, Adam Reed faisait tout et n’importe quoi dans Frisky Dingo

frisky dingo animation - Avant Archer, Adam Reed faisait tout et n’importe quoi dans Frisky Dingo

Cela fait maintenant six saisons qu’Adam Reed explore le monde de l’espionnage à toutes les sauces dans Archer, la comédie de FX. Le créateur n’en est pas à ses débuts dans la mise en scène de l’absurde qui, en réalité, reste sous contrôle auprès de Sterling et de ses collègues-espions.

Avant cela, Adam Reed et son partenaire Matt Thompson dépassaient les limites du format animé sur Adult Swim, chaine propice à laisser toutes expérimentations télévisuelles prendre vie.

C’est ainsi que les deux hommes travaillèrent sur Sealab 2012 (qui est abordé dans Les Autres Séries), puis sur Frisky Dingo. Diffusée entre 2006 et 2008, cette dernière va nous plonger dans une aventure loufoque aux multiples rebondissements pendant deux saisons, pour un total de 25 épisodes (11 minutes chaque).

L’histoire s’articule autour de Killface, un méchant d’origine inconnue qui veut détruire la Terre en l’envoyant dans le Soleil, et de Xander Crews, héritier d’une fortune qui combat le crime sous l’identité d’Awesome X. Au départ, Killface a un problème, il manque d’argent pour promouvoir sa fin du Monde qu’il va provoquer avec son Annihilatrix – une sorte de réacteur géant. Crews, lui, a battu tous les méchants et quand il cherche à faire fabriquer des Actions Figures à son effigie, Stan, son bras droit, lui fait comprendre qu’il a besoin d’un opposant pour garantir des ventes. Ils ont tout pour s’entendre, sauf le fait qu’ils sont tous les deux plus ou moins stupides, excessifs et égomaniaques.

C’est ainsi que le délire commence. Et il va aller loin, car Reed et Thompson ont bien saisi que l’animation ne leur imposait pas vraiment de limites et ils vont donc jongler avec des gags récurrents, des situations impossibles, des personnages borderline, mutants, vicieux et autres. On a de tout et, dans les deux camps, tous les coups sont permis, surtout les plus bas, la traitrise étant à chaque virage.

Plus on avance et plus l’univers de la série s’étoffera avec un certain nombre de protagonistes secondaires – ceux que Killface ne tue pas – et des lieux familiers. Même si le scénario va littéralement dans tous les sens possibles, on finit par retomber sur ces éléments récurrents qui évoluent et servent à rapidement enchainer les gags.

Did not see that coming !

Cette phrase est fréquemment répétée (ou pensée très fortement) dans le show et définit assez bien la politique appliquée aux multiples twists des histoires, car tout peut arriver et, en général, on ne s’y attend pas trop. Du personnage qui change soudainement de camp au missile qui est tiré de manière totalement aléatoire, en passant par le meurtre complètement gratuit, tout y passe et ça marche, parce que la série trouve véritablement sa force dans ce type de manœuvres scénaristiques.

Au niveau des grandes story-arcs, nous avons la première saison qui forme plus ou moins un tout, bien que l’on puisse vaguement distinguer plusieurs étapes liées à la relation entre Killface et Crews. Pour la seconde, nous avons une première partie qui se présente sous la forme d’une course à la présidence qui oppose les deux ennemis, jusqu’à ce que tout stoppe brusquement pour nous replonger directement dans le niveau de folie le plus élevé de la saison 1, comme s’il était temps de simplement reprendre là où on s’était arrêté. Cette partie politique offre un humour un peu différent du reste, car elle se moque très ouvertement des aberrations de la politique américaine et, à la sauce Frisky Dingo, cela devient quand même rapidement loufoque.

Frisky Dingo est donc un pur délire animé du début à la fin. Pas toujours très fine (rarement), elle a le mérite d’aller au bout de ses idées les plus farfelues – et/ou puériles – tout en ne se gênant pas pour annoncer clairement ses inspirations et pour s’amuser de ses propres excès.

Cet article a été mis à jour depuis sa publication. Sans surprise, Frisky Dingo n’est pas disponible en DVD en France, mais trouvable en import anglais.

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