En fuite, Seth et Richie Gecko s’arrêtent dans une épicerie perdue sur une route peu fréquentée. Quand le Texas Ranger Earl McGraw entre dans la boutique, les choses commencent à dégénérer et cela se transforme rapidement en prise d’otages.
Robert Rodriguez lance sa chaine de télévision nommée El Rey et ne tarde pas à diffuser une première série qui est basée sur l’un de ses films, From Dusk Till Dawn. Connu en France sous le titre Une Nuit en Enfer
, il mettait en scène George Clooney et Quentin Tarantino dans la peau de frères psychopathes en fuite qui atterrissaient dans un bar plein de vampires. Par la suite, deux autres longs métrages se sont ajoutés pour développer une mythologie que le show se propose de revisiter en 10 épisodes.
Tout débute alors avec les frères Gecko qui sont donc en cavale au Texas après un braquage. Ils laissent derrière eux une trainée de cadavres et cherchent à quitter le pays au plus vite. Cela ne va bien entendu pas se passer sans douleur, surtout quand la situation dégénère rapidement dans une épicerie qui est perdue au milieu de nulle part.
Pour une raison étrange, ce pilote commence par nous servir une introduction sous deux angles différents. Cela ne démarre donc pas de la manière la plus fluide qui soit. Robert Rodriguez veut visiblement revisiter entièrement son film et, à ce rythme, nous ne sommes pas près de rencontrer des vampires. En fait, même la famille Fuller que les frères Gecko utiliseront pour passer la frontière n’est pas encore introduite.
À la place, ce premier épisode nous sert une situation contenue avec quelques otages qui se met rapidement à tourner en rond. Le tout est ponctué par des éléments devant nous aider à connaitre les personnages, mais il n’y a en réalité pas grand-chose à raconter sur ce petit monde. Il faut dire qu’il est établi sans tarder que Richie est instable et que Seth tente en vain de le contrôler. Jongler avec cette dynamique fragile se révèle être rapidement redondant et presque contre-productif dans le sens où cela rend la chute en grande partie prévisible.
Au milieu, le scénario nous colle d’étranges bouts d’informations faisant écho à la culture inca et aux vampires, mais si on n’est pas familier avec les films, cela n’est rien de plus qu’une distraction inutile.
Cette introduction de From Dusk Till Dawn est donc handicapée par des bagages un peu lourds à transporter. Néanmoins, cela intrigue un minimum, ce qui pourrait être suffisant pour avoir envie de regarder les 9 épisodes qui suivent. Il faut dire qu’avec le matériel d’origine, on sait assez bien ce que l’on peut attendre d’un tel show et il est alors difficile de tenir rigueur de son manque de subtilité. Après tout, cela ne devrait pas être plus qu’une série B d’horreur où la violence est le principal moteur narratif. De plus, la réalisation et l’esthétique sont suffisamment travaillées pour rendre le visionnage plaisant.
Au final, From Dusk Till Dawn ne s’annonce pas spécialement comme ayant le potentiel pour devenir mémorable. Malgré tout, une fois que l’on sait ce que l’on va avoir, il est probable que si c’est le genre de divertissement que l’on cherche, la série ne devrait pas décevoir.