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Full circle : La fin n’est que le commencement (saison 1)

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Au restaurant Ellipse, des couples de différentes natures se croisent à l’heure du dîner. Ils s’aiment, se déchirent, se captivent ou dérangent.

Inspiré par la pièce « La Ronde » d’Arthur Schnitzler, le dramaturge et scénariste Neil LaBute a créé Full Circle pour DirecTV. Composée de 10 épisodes, cette saison veut nous raconter l’histoire de onze personnages qui fréquentent le même restaurant à la suite les uns des autres. Ces dîners vont être l’occasion pour chacun de craquer, de dire la vérité et de se libérer d’un poids dans une certaine mesure.

Ainsi, chaque semaine, nous retrouvons deux protagonistes qui vont dîner en tête-à-tête pour, le plus souvent, avoir une conversation à cœur ouvert. Puis, la semaine suivante, un des deux va revenir dans le restaurant avec quelqu’un qu’il connaît (femme, mari, enfant, élève…) et ainsi de suite, jusqu’au dernier épisode où l’on retrouve le premier personnage, Tim (Tom Felton). De cette manière, on nous suggère que chaque personne est liée, un peu à la manière de la théorie des six degrés de séparation qui avait déjà été traitée (très maladroitement) dans Six Degrees (2006).

Ainsi, dans Full Circle, tout type de couple passe à table. Nous avons le couple marié plein de non-dits, l’avocat et son client, les parfaits inconnus, la famille ou encore les « amis ». Suivre l’histoire de ces personnages est, dans un premier temps, assez simple parce qu’elles se reposent sur des stéréotypes que la série ne parvient pas totalement à dépasser : le salaud reste un salaud même s’il s’est arrangé depuis le début du repas, les rapports père-fils seront toujours compliqués parce que les hommes n’osent pas se dire les choses…

En effet, la plupart des personnages n’auront pas de développements assez importants pour que cela apparaisse subtil et fin. A l’image des sept premiers épisodes, on suivra inlassablement une même formule avec un épisode coupé en trois parties : apéritif, plat principal, dessert. Si cela ne dérange pas au début puisque c’est la mise en place du schéma, cela deviendra particulièrement répétitif dès le second épisode. Le propos souffre alors de ce carcan qui oblige la conversation à se dérouler jusqu’au dessert, rendant les excès de sentiments de certains personnages vains.

Les histoires et leurs répercussions n’auront donc qu’une portée minime sur le spectateur qui, s’il peut s’identifier ça et là, n’a pas le matériel pour être totalement acquis à la cause des personnages. Une réalisation vraiment paresseuse et un jeu inégal d’un casting que l’on nous promettait grandiose n’aident pas – Julian McMahon, David Borenaz, Minka Kelly, Kate Walsh, Billy Campbell, Ally Sheedy… mais pour beaucoup d’entre eux, cela ne suffit pas.

À partir de son huitième épisode, la série opère un retournement au départ léger, mais qui va justement utiliser la formule de la série pour monter en puissance. Le déjeuner démarre ainsi calmement pour installer progressivement une aura mystérieuse sur le personnage joué par Noah Silver (plutôt bon dans son rôle). L’épisode suivant va capitaliser sur une ambiance transformée et confuse par la mention de la réincarnation. Si cela apparaît un peu excessif dans une série qui avait joué jusque-là sur un terrain plus terre-à-terre, il est indéniable que cela rajoute de l’intérêt, en particulier avec l’approfondissement de l’étrange relation entre un fils et sa mère, et donnant ainsi le meilleur épisode parce que le plus dérangeant.

Full Circle veut se finir en apothéose par un retournement de situation au restaurant, un jour où plusieurs anciens personnages sont présents. Des éléments introduits auparavant ont préparé le terrain, mais le tout peine à prendre l’ampleur désirée, notamment parce que cela sort un peu de nulle part. C’est d’autant plus dommage puisque cet épisode final aurait pu exposer toute une dynamique entre les clients et les employés qui aurait été intéressante.