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Séries Future Man Saison 1 : Devenir un héros, une référence à la fois

Future Man Saison 1 : Devenir un héros, une référence à la fois

Future Man Saison 1 - Future Man Saison 1 : Devenir un héros, une référence à la fois

S’il y a une leçon à retenir de Preacher, c’est que quand on regarde une série produite par Seth Rogen et Evan Goldberg, ce n’est jamais vraiment ce que l’on nous avait vendu. Dans le cas de Future Man qui est arrivée il y a peu sur Hulu, nous avons bien une série de voyage dans le temps au format comédie, mais la tonalité n’est pas aussi légère qu’escomptée et le concept est beaucoup plus référentiel que nécessaire.

Concrètement, cette série scénarisée par Kyle Hunter et Ariel Shaffir pourrait être la Stranger Things de la dramédie de SF. Son point de départ qui est ouvertement assumé comme étant un croisement entre The Last Starfighter et Terminator fait de Josh Futturman (Josh Hutcherson) le héros improbable d’une quête pour sauver le futur. Il ne va pas partir dans l’espace ou tenter de détruire Skynet. A la place, il doit aider Tiger (Eliza Coupe) et Wolf (Derek Wilson), deux combattants du futur, à stopper le docteur Elias Kronish (Keith David) qui va créer un médicament qui transformera l’espèce humaine à tout jamais.

et il a terminé celui qui allait changer sa vie, puisqu’il s’agissait d’un outil de recrutement pour rejoindre la résistance.

Cela entraine Josh, un agent d’entretien qui passe son temps libre à jouer à des jeux vidéo, dans une aventure à travers le temps non pas pour tuer le docteur Kronish, mais pour tenter de le sauver et de l’éloigner de sa création. Le problème est qu’il est accompagné par un duo de sauvages qui n’ont connu que la guerre et réclament du sang.

Future Man s’impose rapidement comme étant à propos de la transformation de Josh. Il doit prendre ses responsabilités et devenir cet homme qu’il n’a jamais essayé d’être. Le tout se faisant à travers une suite de scénarios inspirés par de trop nombreuses œuvres de SF – avec un gros penchant pour James Cameron, Retour vers le futur, une petite dose de Kubrick et autres œuvres plus obscures que les amateurs du genre reconnaitrons aisément, sans oublier d’autres œuvres venant d’horizons différents.

L’originalité de l’histoire n’est pas réellement palpable et son humour l’est encore moins. Si on peut régulièrement sourire et apprécier la légèreté de l’ensemble, les scénaristes échouent à faire de leur série une véritable comédie – ce qui est dérangeant quand ils essaient vraiment de faire rire et que cela tombe violemment à plat.

Heureusement, Future Man a beau être au sujet de Josh au point de départ, il se fera rapidement éclipsé par Tiger et Wolf qui vont incroyablement changer en 13 épisodes. Ces barbares du futur vont découvrir leur humanité et donner une âme à cette série qui avance en mode automatique à la recherche d’une nouvelle idée à recycler.

Dans le rôle de Wolf, Derek Wilson devient la vraie star de la série dès le moment où les scénaristes réalisent tout le talent de l’acteur. Plus il est mis en avant et plus Future Man s’approche de la comédie qu’elle aurait pu être. Surtout, Wilson prend ce personnage de second couteau unidimensionnel pour lui donner du cœur, des doutes et une énergie communicante. Légèrement moins aidée par le scénario, Eliza Coupe s’en sort également bien, même si les amateurs de Happy Endings ne pourront que regretter de constater que ses talents comiques soient si peu exploités.

En bout de course, Future Man part d’un concept peu original, jongle avec des idées pas toujours très fraiches et peine à délivrer l’humour qu’elle promettait, jusqu’à ce qu’elle se concentre sur les personnages qui avaient du vrai potentiel. Le démarrage est long et laisse étrangement indifférent, mais la seconde moitié de la saison délivre de quoi passer un bon moment et sauve l’ensemble du naufrage.