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Séries Game of Thrones Game of Thrones – Garden of Bones (2.04)

Game of Thrones – Garden of Bones (2.04)

Game of thrones 2x04 - Game of Thrones - Garden of Bones (2.04)

Robb remporte toujours autant de batailles, mais les négociations dans le camp de Renly pourraient avoir un impact plus important encore sur l’avancée de la guerre. Arya arrive à Harrenhal où les prisonniers sont torturés les uns après les autres. Joffrey maltraite Sansa et reçoit une leçon de son oncle.

Dans Game of Thrones, l’humour vient généralement du côté de Tyrion, avec son sens prononcé de l’ironie et du sarcasme. Cette fois, en ouverture de l’épisode, on nous sert brièvement de quoi sourire, dans un style bien moins subtil. Ce n’est que temporaire, mais c’est tout de même notable, car l’heure est des plus sombres, et la conclusion de Garden of Bones arrive au point que cela en devient simplement effrayant.

On peut féliciter Carice Van Outen pour cela. Elle a su rapidement prendre totalement possession du rôle de Melissandre, véhiculant dans chacun de ses dialogues une sorte de menace constante qui finira par littéralement prendre corps. Même quand on a lu le livre, il faut admettre que les images dépassent ce que les mots tentaient de décrire. C’est dans ces moments-là que l’adaptation est des plus pertinentes, tout comme quand on voit Robb. Ce dernier étant, à ce niveau, absent du récit dans l’œuvre d’origine, il est appréciable qu’il soit plus présent, car cela permet de maintenir actifs tous les fronts de cette guerre. Cela dit, il serait bien que le King in the North puisse vraiment vivre une bataille, puisque l’on continue à le suivre avant et après les affrontements, mais jamais pendant, ce qui est dommage. Assister à un de ses combats aux côtés de Grey Wind et de ses frères d’armes lui rendrait un peu plus justice – plus que ce que les mots peuvent le faire.

Joffrey n’a pas ce problème. Il est un monstre à la vue de tous et prend un certain plaisir non dissimulé à provoquer la douleur. Cela dit, il y a toujours quelqu’un pour asséner les coups à sa place et ça tend à mettre en avant sa perversion, étant donné qu’il est clairement ravi de juste voir ses victimes souffrir. De ce côté-là, le scénario de l’épisode lui donne de quoi se divertir, un peu trop d’ailleurs, car le point était fait dès le départ et il n’était pas nécessaire de faire du zèle. Il est clair que l’équipe créatrice de la série aime plus développer certains comportements que d’autres, ce qui ne sert pas véritablement les plus raisonnables des protagonistes. De plus, il faut noter que même ceux qui sont concernés ne sont pas systématiquement bien servis, étant donné que l’on ne peut pas toujours complexifier un personnage en se contentant d’user de la répétition.

De ce côté-là, Daenerys n’a pas vraiment à se plaindre, puisqu’elle obtient à peine de quoi faire le minimum pour que sa partie de l’histoire avance. C’est un peu dommage qu’il n’y ait pas plus de choses construites autour de sa personne pour aider à ce que sa storyline ne paraisse pas à ce point déconnectée du reste de la série. Concrètement, elle devient anecdotique à n’apparaitre que quelques minutes à l’occasion. C’est toujours plus que Theon, Jon Snow et Bran qui sont les grands oubliés cette fois – chacun son tour.

Au milieu, et également relativement indépendamment des autres, nous avons Arya qui poursuit son aventure solitaire. Pendant que sa mère la croit entre les mains des Lannister, et ce n’est pas Littlefinger qui lui donnera de quoi douter de ça, la jeune Stark se retrouve dans un coin sombre du royaume, dans le hanté Harrenhal. Arya et Gendry n’ont pas spécialement beaucoup de dialogues, mais ça leur suffit pour continuer à s’imposer. Le duo est sympathique, ce qui fait que l’on s’inquiète réellement pour eux naturellement, ce qui n’est pas donné à tous les personnages de la série, et de loin.

Au final, Garden of Bones est surtout un épisode qui joue sur les peurs et, également, sur une pointe de désespoirs.  Certains passages sont un peu longs, mais il y a tout de même de nombreuses scènes très réussies à tous les niveaux. On peut en tout cas constater une fois de plus que la série doit bien plus à ses interprètes qu’à tout le reste.