Aller au contenu
Séries Game of Thrones Game of Thrones – The Rains of Castamere (3.09)

Game of Thrones – The Rains of Castamere (3.09)

  • par
  • 4 min read

Game of Thrones saison 3 episode 9 - Game of Thrones - The Rains of Castamere (3.09)

Edmure Tully doit épouser une fille Frey pour que Robb Stark puisse par la suite changer le cours de la guerre. La loyauté de Jon Snow est encore mise à l’épreuve, tandis que Daenerys orchestre l’invasion de la cité de Yunkai.

Comme Game of Thrones nous l’a illustré avec ses deux précédentes saisons, le neuvième épisode s’impose naturellement comme étant important, où il s’y passe quelque chose de majeur. La saison dernière, nous avions Blackwater, cette fois-ci, c’est – pour les lecteurs du livre – ce qui est appelé le « Red Wedding ».

Si le mariage entre Edmure Tully et la jeune Frey est donc l’évènement majeur, avant d’arriver à la cérémonie, il va se produire bien des choses pour les autres personnages. En somme, The Rains of Castamere fait évoluer de façon importante les enjeux à différents lieux. Du coup, la prise de la ville de Yunkai du côté de Daenerys n’a rien de vraiment excitant, car cela poursuit le travail enclenché précédemment et voir Khaleesi totalement fondre devant Daario est plus agaçant qu’autre chose.

Ce n’est qu’un détail au cœur d’un épisode assez rythmé qui se révèle aussi plutôt excitant grâce au fait que les protagonistes sont étrangement proches. Même s’il reste évident que les membres Stark ne vont pas être réunis aussi aisément, la mise en scène réussit à exploiter ce contexte à merveille, que ce soit avec Arya ou Brann.

Pour ce dernier, c’est plus ou moins le temps des séparations – avec Rickon et Osha. Jon est à portée de main, mais c’est tout ce qu’il est. Un destin plus grand attend Brann et la saison aura tout fait pour qu’il puisse arriver à sa décision finale. De son côté, la loyauté de Jon Snow est de nouveau mise à l’épreuve, mais cette fois-ci, l’inévitable se produit. Nous avons ainsi le droit à une confrontation entre le Corbeau et les Wildings, avec l’intervention des direwolves. C’est assez court, mais une réelle frénésie en ressort qui révèle ainsi les véritables positions de chaque membre présent – particulièrement pour Ygritte et Jon.

Si Brann, Rickon et Jon sont à un moment si proche qu’ils auraient pu se rencontrer, cela va être aussi le cas d’Arya avec son frère et sa mère. Clegane doit la conduire auprès des siens, et la jeune Stark est merveilleusement bien utilisée pour faire monter la tension à l’aide des échanges avec son geôlier. Arya est un petit bout de femme coriace, mais qui logiquement vit aussi avec la peur au ventre ; elle vit avec la crainte que son univers va s’écrouler au moment même où elle s’apprête de nouveau à en reprendre quelque peu le contrôle. C’est exactement ce qui va se passer et le fait est qu’on sait que c’est ce qui va arriver – car c’est toujours ainsi dans Game of Thrones. Sans savoir ce qui s’est produit, ses anxiétés se ressentent et dotent alors le grand évènement de l’épisode d’une dimension plus émotionnelle.

Celui-ci a ainsi lieu au mariage d’Edmure Tully avec Roslin Frey. Temporairement, Robb Stark semble avoir réussi à mettre à plat sa relation avec Walder Frey, mais la trahison n’a en réalité pas été digérée et c’est donc une scène sanglante qui vient clôturer The Rains of Castamere. L’évènement est avant tout vécu à travers Catelyn qui comprend trop tard, mais juste avant que cela ne se produise, ce que Walder Frey a planifié pour le camp Stark ; cela fournit une légère montée de tension avec la bonne humeur de la fête laissant sa place à un véritable massacre. À l’image de sa fille, Catelyn permet d’aller au-delà de la simple violence et ajouter un sentiment de détresse déchirant. C’est plutôt court, mais l’épisode s’achevant là-dessus, l’effet recherché est bel et bien là.

The Rains of Castamere s’inscrit ainsi parfaitement dans la construction narrative du show, qui a pris l’habitude de faire de son neuvième épisode toujours un gros morceau de la saison, quasiment inoubliable. C’est donc le cas ici, avec 50 minutes maitrisées, exploitant à merveille les multiples composants de la série pour donner le jour à des scènes d’action efficace et des moments plus intimes percutants. Et bien entendu, le tout s’achève sur une conclusion qui chamboule et scotche au fond de son canapé.