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Séries Glee Glee – Guilty Pleasures (4.17)

Glee – Guilty Pleasures (4.17)

Glee saison 4x17 - Glee - Guilty Pleasures  (4.17)

En l’absence de Will, Blaine et Sam prennent les rênes de la chorale avec le thème « Plaisirs coupables », qui permet aux élèves de dévoiler leur petits secrets honteux musicaux. A New York, Rachel et Brody ont une discussion sur l’avenir de leur relation.

Que se passe-t-il chez Glee ? Deux épisodes réussis à la suite ?  Trop beau pour être vrai, et pourtant c’est bien se qu’il se passe aujourd’hui. Certes Guilty pleasure n’a pas l’ambition narrative de son prédécesseur (Feud – 4.16) mais c’est largement compensé par la mise en scène dynamique, inventive et resserrée au maximum sur nos héros. Pas étonnant donc de retrouver Eric Stoltz derrière la caméra, qui a déjà signé plusieurs des meilleurs épisodes de la série.

Et puis difficile de faire un mauvais épisode avec un thème aussi fun. Le plaisir coupable est en chacun de nous, difficilement assumé ou honteusement caché, que l’on sait nocif pour notre corps (ou nos oreilles) mais indispensable à notre survie. Glee, en bon recycleur de pop culture, offre donc un hommage digne de ce nom à ces hits certes  pas très subtils, mais qui finalement, nous survivront tous. « Wake me up before you go-go »par exemple, avec la réalisation so 80’s de Stoltz, redeviendrait presque branché et nous ramène directement à cette époque où George Michael était blond.

Le second degré est le moteur de Guilty Pleasures, et c’est ainsi toutes les chansons sur lesquelles on adore danser en soirée mais qu’on jure ne jamais écouter en dehors de ça qui nous sont proposées. Spice Girls, Abba, Phil Collins,… C’est tout le gratin des charts internationaux qui s’est donné rendez-vous dans Glee cette semaine. Le point d’orgue restant Barry Manilow, avec son célèbre « Copacabana » permettant à tous de se lâcher, et d’installer une joie communicative.

Un des grands moments musicaux de l’épisode est également sur « My Prerogative » qui laisse éclater le talent (simplement entrevu jusqu’ici) de Jake, les cadres serrés sur ses pas de danse donnant toute la mesure de son travail. D‘ailleurs si l’épisode ne brille pas par ses histoires, il permet cependant d’installer un débat plus qu’intéressant sur l’art et l’artiste. Comment défendre Chris Brown, qui violente sa petite amie, mais est-ce une raison pour arrêter de l’écouter si l’on aime ce qu’il fait ? Guilty Pleasure s’offre lors de cette discussion une parenthèse citoyenne, surprenante mais plutôt maline, laissant qui plus est le spectateur faire son propre choix. La chute de cette histoire reviendra un peu plus tard dans l’épisode dans la face de Jake, apportant une ironie bien vue.

Il y a par contre moins de second degré à New York. C’est donc la fin de l’histoire entre Rachel et Brody qui nous est donnée cette semaine, n’apportant rien de particulièrement intéressant. Cette storyline sur le secret du danseur a finalement eu pour but d’installer Santana comme une légitime colocataire. Il y a certes un peu d’humour, avec notamment le secret de Kurt, mais Guilty Pleasure n’avance pas grand-chose en termes d’histoire pour les amis new yorkais.

C’est d’ailleurs le seul reproche que l’on pourrait faire à l’épisode, qui s’est concentré avec talent et réussite sur les numéros musicaux, délaissant quelque peu la narration. Il serait cependant dommage de bouder son plaisir, étant donné la qualité du show présenté.

En assumant justement son côté plaisir coupable (avouez-le, depuis la saison 2, vous avez un peu honte de regarder encore Glee) cette semaine, la série, contrairement à d’habitude, ne l’a finalement pas été. Un tour de force.

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