La présidence des élèves sous le mandat de Britanny n’a pas été un succès. Pour remédier à cela, et sous peine de voir disparaître le poste l’année prochaine, le principal Figgins demande à la cheerleader d’organiser un beau bal de promo… qu’elle choisira sur le thème des dinosaures.
Il était temps d’avoir un peu d’excitation et de reprendre un peu de plaisir à la vision d’un épisode de Glee. Délaissé depuis trop longtemps, le fun est enfin revenu dans la série, sans oublier d’être en phase avec les enjeux, grâce à un scénario signé Ryan Murphy à l’écriture. Ce n’est pas trop tôt.
On pouvait pourtant craindre le pire. Hormis les épisodes de compétition, les « passages obligés » (Noël, Saint Valentin et bal donc) de la série avaient enthousiasmé en saison 2 et déprimé en saison 3. Après les désastres Extraordinary Merry Christmas (3.09) et Heart (3.13), L’épisode spécial bal de promo rehausse le niveau et revient à ce que l’on attend du show.
Mieux, pour la première fois depuis bien longtemps, Glee met en scène avec justesse les émotions des seniors sur le départ. On sent de la fébrilité et de la nostalgie chez ces « vieux » du lycée. La réplique de Tina (« I don’t want this to end ») fait simple pour dire tout ce que ces adolescents ont vécu pendant ces dernières années. Il s’agit d’une page qui se tourne pour certains d’entre eux avec des amitiés et/ou des amours qui vont devoir se séparer. L’épisode les évoque, sans détour, mais finement, et élève le jeu des acteurs, qui voient les masques se fissurer.
Comme l’année passée, le bal de promo sert également de prétexte pour remettre en jeu les perspectives de chacun dans ce contexte, notamment électoral. Le cynisme de Quinn à propos des votes et de sa motivation à être élue nous rappelle (et particulièrement à nous français, en pleine période de scrutins) que pour des candidats, à la présidence ou au bal de promo, tout cela n’est finalement qu’un jeu, qu’il faut absolument gagner.
L’autre storyline va se concentrer sur les outsiders, chers à la série. En intégrant Becky à la bande de cet « anti-bal de promo », le groupe va s’enrôler dans une dynamique plutôt rafraîchissante soutenue par quelques vannes (merci le retour de la voix off ! ), de l’émotion, et une vraie tendresse dans les séquences avec Puck ; ce petit bout de femme fait souvent mouche lors de ses apparitions, et elle ne dérogera à la règle aujourd’hui.
La réalisation va elle aussi assurer l’évènement, les numéros musicaux de la soirée sont mis en scène brillamment, notamment sur la chanson (pour le moins originale) « Dinosaur ». Les décors sont spectaculaires, les chorégraphies soignées, les tours de chant très agréables.
Avec le double épisode des Nationals la semaine prochaine, il devenait urgent de remettre un peu d’entrain dans le Glee Club. On est passé près de la catastrophe donc, mais l’engouement est donc (un peu) de retour avant de voir la compétition la plus importante dans la vie de nombreux membres de la chorale (professeur compris). Go New Directions !!!