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Séries Glee Glee : Don’t Stop… You Know What (6.12 & 6.13 – fin de série)

Glee : Don’t Stop… You Know What (6.12 & 6.13 – fin de série)

Glee fin de la serie - Glee : Don’t Stop… You Know What (6.12 & 6.13 – fin de série)

Retour en 2009, aux prémices de la création du Glee club, montrant l’incertitude des futurs chanteurs face au choix d’intégrer ou non la chorale. Puis, en 2015 (et 2020), Will, Rachel et toute la bande se retrouvent…

Vous qui entrez ici avez probablement une bonne raison de le faire. Vous avez suivi Glee jusqu’à ses dernières secondes et vous avez défendu mordicus cette série tombée en désuétude au fur et à mesure des saisons. Ou bien vous avez arrêté depuis trois ou quatre ans maintenant, n’en avez plus grand-chose à faire de ces petits chanteurs, mais la curiosité l’a emporté : Vous voulez vraiment savoir comment la troupe de Rachel Berry, Kurt Hummel, Mercedes Jones et consorts dit au revoir à la salle de répétition, à l’auditorium, à Sue et à Will Schuester. Et bien rassurez-vous, que vous soyez fans de la première heure ou détracteurs de la dernière, Glee se termine exactement comme vous l’espériez : dans la joie, la bonne humeur et une ambiance de conte de fée. Haters gonna hate.

Évidemment, Ryan Murphy, Ian Brennan et Brad Falchuck n’allaient pas distribuer la mort et la souffrance pour conclure leur comédie musicale. Mais avec un titre d’épisode final comme Dreams Come True, difficile d’entrevoir le moindre suspense quant à ce qui attend nos héros. D’Artie à Rachel en passant par Sue et Sam, tout le monde aura ce à quoi il aspire : la réussite, voire carrément – soyons fous ! – l’Amour.

Pour en arriver à ses trajectoires heureuses, la série fait un crochet par 2009, dans un épisode entièrement dédié à Rachel, Kurt, Mercedes, Tina et Artie, soit le groupe original qui auditionnera pour lancer le Glee club. Bien sûr, l’absence de Finn Hudson est prégnante et parfois difficile à masquer, mais l’épisode va réussir à la rendre à peu près cohérente. Le fait qu’il n’ait pas auditionné, mais ait été directement recruté par Will à l’époque rend les flashbacks sur la condition des cinq autres à l’approche de la création de la chorale assez logique. Cependant, l’impression de « bouchage de trou » par endroits rend l’exercice un peu vain, autant en terme de narration que de réalisation. Le « chapitre » consacré à Kurt montre clairement les limites à réincarner un personnage, notamment adolescent, par le même acteur, qui a évidemment changé. Si le but était de montrer le chemin parcouru par les personnages en six ans, pas besoin de revenir en arrière. La série a tellement fait faire les montagnes russes émotionnelles à ses personnages que les rétrospectives consacrées marquent autant l’évolution que le sur-place, notamment pour Tina et Artie, éternels sidekicks. Mais ces séquences comportent quelques avantages, d’abord humoristiques avec quelques scènes où Jessalyn Gilsig arriverait presque à nous faire regretter Terri (avant de se souvenir que non, finalement, c’était très bien sans), puis émouvantes où l’alchimie inégalée Kurt/Burt fait une dernière fois des merveilles.

2009 (6.12) se termine donc comme l’épisode pilote diffusé en cette fameuse année. Difficile effectivement d’essayer de tricher quand il faut remontrer le Glee club originel en train de chanter Don’t Stop Believing dans l’auditorium, sans Finn. Sans esbroufe donc, et cela amène une émotion bienvenue qui ne tire pour autant pas trop sur la corde sensible et nostalgique, les scénaristes « repassent » la séquence du pilote tel quel, avec les plans de coupe de Sue et ses machiavéliques cheerleaders, sur Will s’apprêtant à quitter son poste… Probablement le meilleur flashback que l’on pouvait imaginer.

Puis vient ce Dreams Come True (6.13). Après les flashbacks de 2009, Murphy est son équipe offrent des flashforwards, pour nous montrer, en cinq ans, combien tout ce petit monde est heureux et accompli. S’arrêter sur les spécificités de chacun n’aurait aucun sens ici, mais l’esprit général mérite de s’y attarder. La nouvelle victoire de Will aux Nationals permet de faire comprendre que l’art, mais surtout son enseignement scolaire, est vital pour le bon développement des élèves. C’est cette idée qui infuse cet ultime épisode au travers donc des destins des personnages et donne ce ton feel-good à l’ensemble. On pourra encore regretter que ce soit les mêmes qui bénéficient de temps d’antenne (d’autant que la séquence 2020 de Kurt et Blaine n’est franchement d’aucune utilité, là ou Artie et Tina auraient sans doute été plus intéressants à observer, leur vie privée et professionnelle étant elle aussi liée), mais il ne faudrait pas trop bousculer l’ordre établi à seulement quelques minutes des adieux.

Puis il y a Finn, toujours. Présent en filigrane durant ces deux épisodes, mais absent de certains passages clé (le discours de Rachel, surprenant), sa mémoire est honorée comme il se doit en épilogue et permet une dernière séquence simple et sensible qui sait montrer l’émotion sans en faire trop.

C’est le « I Lived » de One Republic qui clôt définitivement la playlist de Glee. Un hymne taillé pour les stades – et les pubs de voiture ou de téléphones –, forcément pas très subtil, mais suffisamment pop pour permettre une dernière réunion, quelques acrobaties de Mike et même une apparition de Quinn, Santana et Britanny. Un miracle donc. De toute façon, arrivé là, la dernière chanson aurait pu être Smells Like Teen Spirit de Nirvana que le sentiment aurait été le même : Glee, c’est terminé, et rien ne changera cela. Et pour un adieu, quoi de mieux qu’une chanson ?

https://youtu.be/qaqVwlkTENc