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Séries Glee Glee persiste et signe dans la médiocrité (saison 5)

Glee persiste et signe dans la médiocrité (saison 5)

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Glee 1001 - Glee persiste et signe dans la médiocrité (saison 5)

Alors que la fin de l’année et du Glee Club approche, New York devient l’objectif de nombreux élèves. Pendant ce temps, Rachel tente de s’acclimater à son futur rôle de star de Broadway tandis que Kurt et Santana se cherchent encore artistiquement.

Pour cette saison 5 de Glee, on évitera de faire des comparaisons avec ce qui a été fait précédemment dans la série. Premièrement, parce qu’une rupture nette va être opérée avec la fin du lycée et du Glee Club. Deuxièmement parce que cela ne serait pas une analogie flatteuse pour tout ce qui a été fait cette année.

La première partie de saison réitère le schéma instauré dans la précédente avec deux parties distinctes entre Lima et New York. Tous les problèmes de déséquilibre d’intrigues et d’importance de temps d’antenne pour les personnages sont toujours présents, reléguant même les « nouveaux » membres du casting à de simples rôles de figurant, sans développer une seule trame tangible les concernant.

Ce n’est pas nécessairement une erreur de ne pas mettre Marley, Jake, Ryder, Kitty et Unique sur les devants. Ils n’étaient que de simples copies carbones des anciens élèves et ne suscitaient pas l’intérêt qu’on leur prêtait au départ. Glee choisit donc de se concentrer sur Tina, Artie, Blaine et Sam avec pour objectif commun leur sortie du lycée. Leurs errements professionnels et personnels ont malheureusement du mal à prendre corps, bien qu’ils restent pertinents pour Blaine dont la voie artistique est toute tracée ainsi que pour Artie dont l’ambition professionnelle date de plusieurs saisons et paraît alors légitime.

En d’autres mots, Lima était à bout de souffle depuis longtemps déjà, à l’image des figures adultes. Sa disparition de la série est une bonne chose, permettant de se concentrer sur ce qui – on était amené à le penser – pouvait être sauvé. À savoir les intrigues new-yorkaises et les nouveaux horizons que la situation de Rachel ou l’ajout de certains personnages pouvaient apporter.

On voit alors Blaine, Sam et Artie débarquer dans la Grosse Pomme et chambouler l’existence des résidents déjà présents. Un regain d’intérêt surgit avec l’adaptation à la ville pour Artie et à la vie à deux pour Blaine et Kurt. Une nouvelle dynamique demande à être mise en place, laissant présager des considérations plus adultes, que ce soit sur les questionnements professionnels de Rachel ou la conciliation d’une carrière et d’un couple avec Kurt/Blaine et Sam/Mercedes.

C’était sans compter sur la propension incroyable des scénaristes de Glee à gâcher le moindre début d’intrigue viable et plutôt agréable. Rachel sur les planches aurait pu apporter un vent de fraîcheur et le retour du cynisme de la série sur le milieu, mais l’équipe créative décide de tout ruiner en un épisode et une proposition – franchement imbécile. Là où il aurait été intéressant de voir Kurt et Blaine essayer de trouver un équilibre entre leurs égos et leurs ambitions similaires, les scénaristes parasitent cette perspective avec des sous-intrigues ridicules (Blaine gros ! Kurt à la maison de retraite !) qui ne font que décrédibiliser les personnages et leurs évolutions.

En d’autres termes, les bonnes idées et les bons épisodes de Glee se comptent sur les doigts d’une seule main dans cette saison 5. Si l’on met The Quaterback (5.03) de côté pour son aspect purement émotionnel et les avis divergents qu’il peut y avoir sur un épisode si particulier, il n’y a bien que le double opus célébrant le 100e épisode de la série pour satisfaire. Aucune intrigue en particulier ne brille par sa pertinence, mais la nostalgie opère et revoir les anciens ensemble illustre parfaitement ce que Glee a pu être à un moment donné et ce qu’elle n’est plus maintenant.

Glee a perdu de son charme au fil des années et s’enfonce encore plus avec cette fournée d’épisodes. Même lorsque les scénaristes semblent tenir une idée qui aboutirait sur quelque chose de satisfaisant pour les personnages, ils s’arrangent pour la télescoper avec une autre bien plus mauvaise. Cette cinquième saison, qui a pourtant le mérite de couper court avec un lycée en fin de course, réussit donc le tour de force de rendre New York indigent et indigeste. Bravo !