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Séries Glee Glee : Des hommes et des vieux (5.18 & 5.19)

Glee : Des hommes et des vieux (5.18 & 5.19)

Glee saison 5x18 et 19 - Glee : Des hommes et des vieux (5.18 & 5.19)

En plus du succès naissant de sa comédie musicale, Rachel se voit proposer une audition à Los Angeles pour une série télé. Elle doit pour pouvoir y aller mentir à son producteur. Blaine est pris sous l’aile d’une ancienne gloire du showbiz. Kurt, se sentant délaissé, s’investit dans une maison de retraite.

Un pas en avant, deux pas en arrière. La danse de Glee est connue, mais réussit toujours à nous exaspérer. Ces avant-derniers épisodes sont tous les deux à la limite du regardable, et les sauter pour passer directement de Opening Night (5.17) au season finale de la semaine prochaine sera sans conteste plutôt aisé. Intrigues complètement foutraques, déroulement prévisible, personnages retombants dans leur vieux travers, mise en scène pompière : heureusement que l’été arrive…

Quels messages les auteurs voulaient-ils faire passer en trouvant des prétextes aussi grossiers pour ces deux épisodes ? Pour The Back Up Plan (5.18), c’est l’ennui qui guette. L’épisode ne réussit que rarement à nous captiver, et il faut bien avouer que les tribulations de la starlette Berry ont bien du mal à nous intéresser. Difficile de ne pas voir que mentir pour s’éclipser de Funny Girl lui causera des problèmes. Il faut bien un épisode de Glee pour nous apprendre les dangers du mensonge… Les actes de Rachel sont au centre de l’épisode suivant relatant les répercussions et les tentatives de sauvetage. Rien de bien emballant donc.

Old Dog, New Tricks (5.19) se permet en plus d’ajouter deux arcs narratifs d’une naïveté confondante. Il y a d’abord une histoire de chiens à sauver, excuse pour Rachel afin de se racheter une conduite auprès de la presse qui voit déjà, surprise, en elle une diva égocentrique et carriériste. Ajoutez à cela une histoire de retraités de Broadway désespérés de retrouver un peu de leur jeunesse d’antan. Avec en sus la sempiternelle leçon « mes enfants ne viennent plus me voir parce que j’ai été une mauvaise mère » et vous obtenez une série de clichés que les soap opéra n’auront pas à envier. On en vient même à se demander si Glee ne cherche pas à conquérir un nouveau public, (beaucoup) plus âgé celui-ci, afin de pallier au départ – compréhensible – des ados, fatigués de tant d’atermoiements… On souhaite donc bien du courage à Chris Colfer, auteur de ce dernier épisode, pour tenter de faire oublier ce très mauvais baptême scénaristique et revenir la saison prochaine avec de meilleures intentions.

Ne soyons pas chiens (désolé), et énumérons quand même les quelques éléments appréciables dans ces quatre-vingt-cinq minutes interminables. On ne saurait que trop espérer – à la manière de Chris Parnell dans le 5.17 – le retour de Jim Rash (l’inénarrable Doyen de Greendale dans Community) dans le futur, dans un numéro d’exécutif de la chaîne Fox (coucou la promo !) très marrant. Les passages où il apparaît en profitent qui plus est pour égratigner gentiment le monde de la télé et la manière purement mercantile de concevoir une série. Et puis la série fait dire des horreurs aux petits vieux qu’elle emploie. Un petit plaisir d’autant plus décuplé que la majorité des vannes de ces deux épisodes tombent à plat. C’est ce qui s’appelle s‘accrocher aux branches.

En un mot comme en cent, Glee a encore réussi à nous ennuyer/énerver/exaspérer/décevoir. Sans en plus nous livrer de numéro musical pertinent et/ou emballant, si ce n’est une reprise de « Doo Wop (That thing) » de Lauryn Hill qui nous rappelle qu’on aime entendre chanter Mercedes quand elle ne nous sort pas son style classique R’n’B de bande FM. Un beau moment.

La fin de cette saison est donc loin d’être un évènement, et l’on ne trépigne pas d’impatience devant un dénouement (de quoi ?) ou une ouverture pour les 24 derniers épisodes de la série.

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