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Séries Glee Glee : La fête, puis la gueule de bois (6.08 & 6.09)

Glee : La fête, puis la gueule de bois (6.08 & 6.09)

Glee saison 6x08 - Glee : La fête, puis la gueule de bois (6.08 & 6.09)

Voici le moment venu pour Santana et Brittany de se marier. Mais les filles réservent une surprise à Blaine et Kurt. Après les noces, Sue, pour s’attirer les bonnes grâces du superintendant, demande au Glee club d’accueillir la bar-mitsva du neveu de ce dernier.

Alors que la fin n’est désormais plus qu’à quelques chansons, il paraît logique de donner aux spectateurs ce qui a été promis : des mariages et de l’amour pour toujours. Plus étrange et inquiétant, s’intéresser aux nouveaux dans un épisode qui leur est quasiment intégralement dédié relève de la bêtise pure et simple. Si A wedding (6.08) trouve sa place malgré quelques fautes de parcours, Child Star (6.09) annihile définitivement toute tentative de comprendre le raisonnement des scénaristes, et entérine pour de bon le principe d’une saison finale bancale et sans envergure.

Commençons tout d’abord par ce fameux mariage. Glee n’ayant pas lésiné sur cet événement au cours de son existence (au moins trois et autant de fiançailles avortées), celui de Santana et Brittany peut donc se voir comme le dernier. C’était sans compter sur la volonté de réunir évidemment Blaine et Kurt avant la fin de la saison. Dans ce cas, pourquoi s’embêter sept épisodes à construire des relations différentes pour les deux personnages ? Les ruptures respectives manquent grandement de conviction, et les ficelles de la réunion des deux hommes sont tellement voyantes que cela en devient gênant. Clairement, personne dans l’équipe créative n’avait envie de chercher une bonne explication pour réunir ces deux-là.

Ce n’est donc pas une, mais deux célébrations que va nous servir l’épisode 8. Heureusement en même temps, car deux mariages dans deux épisodes différents auraient probablement achevé n’importe quel fan encore présent. Passé les explications pour en arriver jusque là, et là aussi heureusement, A wedding finit quand même par emporter le morceau.

Sans tirer sur les cordes lacrymales, l’émotion du moment est palpable et la réunion du cast originel dans sa presque intégralité ravive de bons souvenirs. En effet, l’absence de Quinn finit par se remarquer. Pas d’explications, pas un mot de ses pourtant meilleures copines Santana et Brittany : les désaccords en coulisses finissent vraiment par se voir à l’écran… Il faut donc également accepter ce fait sans broncher pour poursuivre. Mais encore une fois, par un peu de magie, l’épisode continue à dégager de vraies émotions, bien aidées par la b.a. de Sue, qui réussit, malgré des dialogues lourdauds, à susciter l’empathie et le plaisir de voir se retrouver une famille.

Puis il y a Ken Jeong. Difficile de résister au comique inné de l’acteur, qui injecte au personnage de Pierce Pierce (oui oui, vous avez bien lu) un huitième degré que la série, pourtant parfois bien déjantée, n’a pas l’habitude de faire. Globalement, ce qui se déroule dans le cadre du mariage réussit son pari et les histoires qui se déroulent en périphérie ou après, même si peu intéressantes, n’entament pas le côté définitivement feel good de la fête. Le moment fort revient dans cet épisode au « I’m so excited », chanté par les quatre mamans des marié(e)s, aidées par le retour des Troubletones. Un moment de folie maîtrisé et euphorisant.

Puis vient la gueule de bois. Un lendemain de cuite dont on a beaucoup de mal à se remettre, à savoir Child Star. Comment pouvait-on, à ce moment de la saison, alors que tout le monde semblait réuni l’épisode d’avant pour poursuivre ensemble jusqu’à la fin, se couper autant de la continuité établie depuis la reprise ? Que celui ou celle qui a manifesté depuis le premier épisode de cette saison un quelconque intérêt pour les nouveaux chanteurs de la chorale se lève. Si l’on peut noter l’audace d’un tel choix, il faut également remarquer l’ennui profond et total que soulève l’épisode. Un enfant-roi qui déboule, une bar-mitsva organisée dans l’auditorium, une histoire d’amour entre deux des nouveaux d’une banalité affligeante, un ancien prof de chant qui glande dans les couloirs de McKinley et d’autres histoires à dormir debout : ce neuvième épisode est probablement ce qu’il s’est fait de pire depuis deux saisons.

C’est à croire que plus personne n’y croit vraiment. Avec sans doute une conclusion très claire en tête à l’entame de cette dernière saison de Glee, Ryan Murphy et son équipe se contente plus ou moins de raconter quelque chose, avec plus ou moins de lien entre les personnages, plus ou moins de façons d’emmener le groupe vers sa destinée, le tout avec un succès très relatif. Seul point positif, des chansons pop assez entraînantes pour ne pas nous endormir et quelques vannes disséminées ça et là qu’il ne faut pas rater sous peine de n’avoir rien à retirer de ces épisodes. Courage, c’est l’heure du rappel, le concert est bientôt terminé.

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